Des challengers indépendants

  • Copié
Rédaction Europe1.fr , modifié à
La Coupe de l'America engluée dans un interminable feuilleton juridique entre Alinghi et BMW Oracle, les challengers ont décidé de se prendre en main. Ces équipes ont en effet décidé de créer un nouveau circuit mondial, les Louis Vuitton World Series qui opposeront dix équipages sur des Class America identiques. Première étape du 7 au 22 novembre à Nice.

La Coupe de l'America engluée dans un interminable feuilleton juridique entre Alinghi et BMW Oracle, les challengers ont décidé de se prendre en main. Ces équipes ont en effet décidé de créer un nouveau circuit mondial, les Louis Vuitton World Series qui opposeront dix équipages sur des Class America identiques. Première étape du 7 au 22 novembre à Nice.Quand Alinghi et BMW Oracle continuent de s'affronter par avocats interposés, bataille relayée par une avalanche de communiqués de presse, au point d'avoir jeté le discrédit sur la Coupe de l'America dont la 33e édition, aux dernières nouvelles, devrait se tenir au printemps prochain aux Emirats Arabes Unis, les challengers seront bientôt de retour sur l'eau. Victimes collatérales de cet interminable conflit juridique, ces derniers organisent la parade avec le concours du groupe de luxe Louis Vuitton, acteur incontournable de la Coupe qui avait pourtant décidé au lendemain de la 32e Coupe de l'America d'arrêter son sponsoring à cause à ses yeux du virage trop mercantile et éloigné de l'esprit de l'épreuve pris par Alinghi. Six mois après les Louis Vuitton Pacific Series, un coup d'essai qui s'était traduit à Auckland par "un grand succès" selon Grant Dalton, le patron de Team New Zealand, voilà donc la naissance des Louis Vuitton World Series. Organisé sur le même format que les Pacific Series (dix équipes sur quatre bateaux mis à disposition par deux équipes), ce circuit, programmé jusqu'en 2011, débutera à Nice en novembre (du 7 au 22). Huit équipes, Team New Zealand, BMW Oracle, K-Challenge et Team French Spirit, Mascalzone Latino et Joe Fly Italia, Challenge Artemis et Synergy Russian Sailing Team, plus deux autres à choisir parmi quatre candidates, seront de ce premier rendez-vous méditerranéen. "Alinghi voit ce projet d'un bon oeil"Auckland en mars 2010 et La Maddalena en mai sont les deux autres étapes connues aujourd'hui. Demain, Athènes, Valence, Newport, Cape Town, Hong Kong ou encore Abu Dhabi seront peut-être les autres destinations au programme de cette compétition qui remet les Class America version 5 sur l'eau sans obliger les challengers à construire de nouveaux bateaux. En cette période de crise financière, les économies sont appréciées, le budget moyen de chaque équipe tournant entre 300 000 et 600 000 euros par étape. De quoi séduire les challengers et leurs sponsors, privés de visibilité depuis deux ans. Au point de faire de l'ombre à la Coupe de l'America ? "Alinghi voit ce projet d'un bon oeil. Nous n'avons pas de problème avec eux. Nous ne sommes en concurrence avec la Coupe de l'America. Il s'agit d'un nouveau circuit qui répond à un besoin", assure Bruno Troublé, le créateur de la Louis Vuitton Cup et porte-parole des Louis Vuitton World Series. Associé à l'organisation de cette première étape niçoise via la World Sailing Team Association (WSTA), Stéphane Kandler abonde : "America's Cup reste l'America's Cup. Comme il y a la Coupe du monde et la Champions' League en football, il y aura l'America's Cup et les Louis Vuitton World Series. Nous pourrions appeler ça la Champions' League de la voile, une épreuve annuelle avec un champion annuel."