Deignan crée la surprise

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
L'Irlandais Philip Deignan a remporté jeudi la 18e étape de la Vuelta devant Roman Kreuziger. Alejandro Valverde est toujours leader.

Philip Deignan a décroché jeudi, à l'occasion de la 18e étape de la Vuelta, la plus belle victoire de sa carrière. Le coureur irlandais de la formation Cervélo a pris le meilleur sur son compagnon d'échappée, le Tchèque Roman Kreuziger, lors de la montée des murailles d'Avila, en toute fin d'étape. Comment tirer profit d'une échappée fleuve ? Il suffit maintenant de demander le mode d'emploi à Philip Deignan, vainqueur de la 18e étape de la Vuelta, qui fait son entrée parmi les dix premiers du classement général. Dans le final à Avila, l'Irlandais montrait pourtant des signes de faiblesse, laissant l'initiative à son compagnon de fugue Roman Kreuziger avec lequel il s'était détaché d'un groupe de 16 coureurs parti dès la première ascension de la journée. Mais le Tchèque tombait dans le piège, au point de baisser pavillon sans avoir vraiment enclencher le sprint. Assis sur sa selle, la tête basse, le coureur de la Liquigas regardait son adversaire lever les bras en franchissant la ligne d'arrivée. Bilan de l'opération pour Deignan: une victoire d'étape dans un grand Tour et une neuvième place au général à 7'49" de Valverde.La montée des murailles d'Avila est toujours un moment fort du Tour d'Espagne. Et quand en plus la pluie s'invite à la fête, le final prend une toute autre tournure. Deignan en profitait parfaitement pour d'abord rester dans la roue de Kreuziger dans les plus forts pourcentages puis pour déposer le Tchèque dans le sprint. Les deux hommes échangeaient quelques mots au passage sous la flamme rouge, avec peut-être un accord tacite signé sur le guidon, à savoir l'étape pour Kreuziger et le bond au général pour Deignan. Mais le coureur de la Liquigas pourra s'en vouloir, lui qui lançait les hostilités de beaucoup trop loin et se retrouvait à court de jus à 300 mètres de la ligne d'arrivée. Sans réellement forcer sur les pédales, Deignan signait donc le plus beau succès de sa carrière. "J'avais des forces dans les jambes aujourd'hui, a-t-il reconnu au micro d'Eurosport. Je me suis réservé dans le final parce que tout le monde veut gagner une étape et je l'espérais peut-être plus que les autres. En plus je réalise une bonne opération au général." Pas d'accord tacite donc, seulement un coup parfaitement joué par l'Irlandais. Les trois Français présents dans l'échappée ont eux manqué le coche. David Moncoutié, Rémi Di Grégorio et Mikael Cherel ont raté le bon wagon dans la descente vers Avila. Seul point positif, le leader du classement de la montagne a encore accentué son avance et est quasiment assuré de rejoindre Madrid avec le maillot rouge sur le dos. Du côté des favoris, rien à signaler. Tous sont restés sagement dans le peloton, attendant la grande explication programmée ce vendredi vers la Granja. Valverde est toujours leader avec 31 secondes d'avance sur Gesink.