Cudmore, c'est respect !

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S.L., envoyé spécial , modifié à
Tout au long de cette 7e Coupe du monde, notre site vous fait vivre au plus près de l'équipe de France. Tout ce qu'il faut savoir de l'actualité tricolore est à suivre au quotidien dans le Journal des Bleus. Un nom aura été cette semaine sur toutes les lèvres des Français: Jamie Cudmore. Le Canadien de Clermont aura inspiré les Tricolores. Entre crainte et respect. Médard joue les Wolverine, avant de partir, Skrela avait donné rendez-vous aux supporters clermontois. Enfin, l'état de Mas inquiète...

Tout au long de cette 7e Coupe du monde, notre site vous fait vivre au plus près de l'équipe de France. Tout ce qu'il faut savoir de l'actualité tricolore est à suivre au quotidien dans le Journal des Bleus. Un nom aura été cette semaine sur toutes les lèvres des Français: Jamie Cudmore. Le Canadien de Clermont aura inspiré les Tricolores. Entre crainte et respect. Médard joue les Wolverine, avant de partir, Skrela avait donné rendez-vous aux supporters clermontois. Enfin, alerte inquiétante pour Mas... "On parle beaucoup de Cudmore, si dans leur huit de devant, il y en a sept autres comme lui, ça promet..." Romain Millo-Chluski aura finalement le mieux résumé le sentiment inspiré tout au long de la semaine par le seul Canadien véritablement connu parmi les rangs de l'équipe de France. Au point d'en faire à tort le capitaine de ces surprenants Canucks, déjà tombeurs des Tonga des frères Maka (25-20). Jamie Cudmore (33 ans, 21 sélections), un monument, au propre comme au figuré du championnat de France, où le deuxième ligne sévit depuis maintenant six ans sous les couleurs clermontoises. Alors forcément, ce sont sans doute ses partenaires de l'ASM qui en parlent le mieux: "Si tu es un peu relâché et que lui arrive plein pot, il y a des chances que tu finisses les côtes en vrac. Il vaut mieux être vigilant et ne pas trop l'énerver... Même si je pense qu'il s'est assagi. Un petit peu, enfin, ça dépend des jours. J'espère que ça tombera sur le bon jour pour nous." Car au-delà de ses mensurations (1,95m, 118kg), le bon Jamie pèse aussi par son casier disciplinaire, lourd de quelques 22 cartons jaunes et 3 cartons rouges. Les états de service d'un vrai bad boy et pourtant, chez les Bleus, il est plus question de respect lorsqu'est évoqué le Canadien. "C'est un pur deuxième ligne, physique, apprécie en forcément en connaisseur Pascal Papé. Dur et plutôt fort à l'impact avec et même sans le ballon. Ce n'est pas un ami, mais c'est quelqu'un que je respecte et qui me respecte aussi. Je n'ai jamais eu de problèmes avec lui, je trouve que c'est un excellent joueur, qui très rugueux, mais toujours avec moi dans la règle, c'est à toi, à moi." Fabien Barcella connaît aussi son Cudmore sur le bout des doigts et le pilier biarrot apprécie plutôt: "C'est un joueur très dense, très massif, très agressif, dans la limite de la règle ; je crois qu'il sera représentatif de cette équipe. On peut s'attendre à une confrontation très physique et très musclée. Il a quelques excès, mais c'est un joueur qui par son tempérament fait toujours avancer son équipe. On n'en a pas, c'est rare ce genre de joueurs, un peu à part, un peu à la Bakkies Botha, des joueurs qui peuvent à tout moment prendre un carton, pénaliser aussi l'équipe, mais avec l'agressivité qu'ils mettent, ils permettent tout le temps à leur équipe d'avancer." Le genre de types qu'on préfère avoir avec soi, n'est-il pas Cap'tain Rougerie ? "C'est mieux, c'est toujours mieux. En même temps, il joue deuxième ligne, moi, à l'aile, avec un peu de chance, je ne vais pas trop le croiser. Jamie, c'est un physique imposant et un joueur de qualité... quand il garde la tête sur les épaules. A partir de là, ça en fait un joueur redoutable... et par ailleurs un garçon très gentil." Mais un tempérament qui ne demande qu'à dégoupiller... "On ne va pas faire une fixette sur Cudmore. Nous aussi, quand on veut, on sait être agressifs, s'agacerait presque Papé ; quand à Barcella: "Au niveau international, c'est difficile de faire dégoupiller un mec, ça peut arriver en club, peut-être, mais on va surtout se focaliser sur nous." Médard, Wolverine... et sa grand-mère Par ses désormais célèbres rouflaquettes, Maxime Médard, au-delà du look, rendait hommage à une certaine idée du beau jeu, celle de la grande époque du rugby gallois et d'un certain JPR Williams notamment. La presse néo-zélandaise a offert ces derniers jours, photo montage à l'appui, un rapprochement plus original, faisant du trois-quarts toulousain, un nouveau Wolverine, du nom d'un des personnages des X-Men, dotés de super pouvoirs. Vendredi, face à la presse, Médard avait rafraîchi son système pileux si élaboré: "C'était un peu trop long... C'est pour ma grand-mère, elle me dit toujours que ça fait pas propre. (sourire) [...] C'est drôle, mais j'aimerai quand même qu'ils se souviennent plutôt de moi pour mes performances sur le terrain." On ne saurait le contredire... Skrela donne rendez-vous aux Clermontois On le sait, les adieux de David Skrela à ses partenaires de l'équipe de France ont eu quelque chose de forcément déchirant. Mais avant de s'envoler pour la France, l'ouvreur tricolore, qui va rejoindre sans attendre son nouveau club de l'ASM, avait pu mesurer la passion des supporters clermontois jusqu'en Nouvelle-Zélande: "J'en ai vu deux, trois, comme quoi les gens du club se déplacent. Ce sont quelques Français supporters de l'ASM, je sais que c'est un grand club et qu'on a les moyens de faire de grandes choses cette saison. [...] Avec Parra, on a tout pour être complémentaires, on aime tous les deux porter le ballon... On voit le jeu sous le même angle, on s'entend bien, on a un bon relationnel." Un duo dont Marcel-Michelin pourrait en effet se délecter des performances... Quoi de neuf, Doc ? La dernière séance d'entraînement du XV de France à Takapuna, avant le départ pour Napier, où les Bleus affronteront le Canada dimanche dans le cadre de la Poule A de la Coupe du monde, avait été marquée vendredi matin par deux alertes concernant Aurélien Rougerie et Nicolas Mas. Après l'arrivée et l'installation des Tricolores dans la petite cité de bord de mer, le staff médical a pu faire le point. Si pour Rougerie, la pose d'un strapp sur sa cheville tenait surtout de la mesure de précaution, les nouvelles concernant Mas s'avéraient plus préoccupantes. Le pilier catalan, qui avait dû mettre prématurément un terme à sa séance, souffrirait d'une légère élongation au niveau des ischio-jambiers, qui va nécessiter quelques jours de repos. Et par conséquent rend Mas très incertain pour le choc face aux All Blacks le 24 septembre (voir: Mas, la nouvelle tuile). Vendredi: Tous debout pour le Top 14 !