Contador marque les esprits

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
L'explication entre les principaux favoris du Tour de France a bien eu lieu vendredi à l'occasion de la montée vers Arcalis, la première arrivée au sommet de cette édition 2009. Parti en contre derrière Cadel Evans, Alberto Contador a distancé tous ses principaux rivaux, y compris Lance Armstrong qu'il devance désormais de deux secondes.

L'explication entre les principaux favoris du Tour de France a bien eu lieu vendredi à l'occasion de la montée vers Arcalis, la première arrivée au sommet de cette édition 2009. Parti en contre derrière Cadel Evans, Alberto Contador a distancé tous ses principaux rivaux, y compris Lance Armstrong qu'il devance désormais de deux secondes.On a longtemps cru que rien n'allait se passer, que les favoris allaient sagement rester groupés pour rallier tranquillement Arcalis où était jugée ce vendredi l'arrivée de la septième du Tour de France. Et au moment où Brice Feillu parachevait sa belle ascension pour signer son premier succès de la saison, Alberto Contador passait à l'offensive dans le groupe des cadors. Peu de temps auparavant, Cadel Evans avait tenté sa chance, mais le coup porté par l'Espagnol était beaucoup plus franc. Rapidement, le vainqueur de la Grande Boucle 2007 creusait un écart qu'Andy Schleck et Lance Armstrong ne parvenait à combler. Dans l'ombre de l'omniprésent (omnipotent) américain depuis le départ de Monaco, Contador s'est lui-même ouvert la porte pour peut-être avoir enfin les mains libres.L'attaque du Madrilène dans les derniers hectomètres était-elle programmée ? Interrogé au micro de France Télévisions peu après l'arrivée, Johan Bruyneel, le directeur sportif de la formation Astana, a balayé cette hypothèse: "Les coureurs n'avaient pas d'instruction spécifique. Ils devaient se parler entre eux pour savoir où ils en étaient. Notre plan au départ de l'étape était de laisser partir une échappée pour qu'elle aille au bout et qu'un coureur s'impose. Nous, on devait faire le tempo derrière et attendre les attaques de Sastre, Evans et les frères Schleck." Contador, qui entrait ce vendredi sur son terrain de jeu favori, a donc tenu à envoyer un message clair: le plus fort en montagne, c'est bien lui.La riposte d'Armstrong ?Son explosivité et son coup de pédale inégalables lui ont rapidement donné plusieurs longueurs d'avance, un écart qui s'est ensuite transformé en 21 secondes au passage sur la ligne d'arrivée. Le maillot jaune, abandonné par Fabian Cancellara, est finalement tombé entre les mains de Rinaldo Nocentini, mais l'Espagnol n'a pas tout perdu. Distant d'Armstrong de 19 secondes ce matin au départ de Barcelone, Contador le devance désormais de deux petites secondes. Une marge infime mais sans doute symbolique pour lui. Si le septuple vainqueur de la Grande Boucle a su tirer profit du coup de bordure de la Grande-Motte en début de semaine, son coéquipier, fautif de ne pas avoir couru à l'avant de la course, lui a répondu à la régulière. Bien calé dans les roues de Schleck et Evans, Armstrong n'était pas en mesure de combler l'écart à lui tout seul.La prochaine arrivée au sommet est programmée à Verbier, lors de la 15e étape. D'ici là peu de chances de voir les favoris s'expliquer. Il faut donc s'attendre à neuf jours au cours desquels le moindre signe d'inimitié entre Contador et Armstrong sera épié. Du temps de sa splendeur, le Texan écrasait le Tour dès les premières pentes comme à Hautacam en 2000 et La Mongie en 2002. Une chose est sûre: l'histoire ne s'est pas répétée et le suspense reste entier.