Contador a fait un grand pas

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François QUIVORON , modifié à
En sortant des Dolomites avec une marge confortable sur ses plus proches rivaux, Alberto Contador est bien parti pour rallier Milan en rose. L'Espagnol, qui a vécu deux dernières journées très difficiles, aborde l'ultime semaine de course en position de force, qu'aucun autre coureur ne peut lui contester. Seule ombre au tableau: l'audience devant le TAS programmée dans quinze jours.

En sortant des Dolomites avec une marge confortable sur ses plus proches rivaux, Alberto Contador est bien parti pour rallier Milan en rose. L'Espagnol, qui a vécu deux dernières journées très difficiles, aborde l'ultime semaine de course en position de force, qu'aucun autre coureur ne peut lui contester. Seule ombre au tableau: l'audience devant le TAS programmée dans quinze jours. Alberto Contador a conforté son maillot rose de leader dimanche au terme de la 15e étape du Giro, jugée comme l'étape reine avec cinq ascensions dont le plus haut sommet de ce Tour d'Italie. "C'était l'étape d'un grand Tour la plus dure de ma vie", a reconnu après-coup le triple vainqueur du Tour de France. "C'était un vrai test pour ma tête et pour mes jambes. Je suis très heureux que lundi soit un jour de repos". L'Espagnol peut ainsi apprécier son avance au classement général. A la sortie des Dolomites et à la veille d'une dernière semaine de course piégeuse, il compte plus de quatre minutes de marge sur Michele Scarponi (Lampre) et cinq sur Vincenzo Nibali (Liquigas). De quoi voir venir. Son aisance dans les ascensions et le sang-froid dont il a fait preuve le week-end dernier ont fini d'asseoir sa domination sur la course. Pas vraiment une surprise il est vrai, mais Contador n'a pas eu que les montagnes à gravir et ses adversaires à contrôler. Les supporters italiens lui ont rendu la vie impossible, en le sifflant tout au long de la journée de samedi, frustrés sans doute par l'annulation du Monte Crostis, annoncé comme juge de paix de ce Giro 2011. "On m'a suffisamment critiqué", a regretté le Madrilène. "Tout le monde m'a rendu responsable de l'annulation du Crostis alors que je n'y étais pour rien. Je pense avoir fait un grand pas vers Milan avec l'avance que j'ai prise sur mes rivaux. Mais la route est encore longue." Les rendez-vous importants ne vont pas manquer jusqu'à Milan, avec dès mardi un contre-la-montre en côte déterminant avant un dernier week-end de tous les dangers (le Colle delle Finestre et la montée vers Sestriere samedi, puis un dernier chrono dans la cité lombarde dimanche). Mais c'est un tout autre combat que Contador devra livrer dans deux semaines. Acquitté par sa Fédération après un contrôle positif au clenbutérol lors du dernier Tour de France, l'Espagnol sera en effet fixé sur son cas lors d'une audience devant le Tribunal arbitral du sport (TAS), programmée du 6 au 8 juin. L'Union cycliste internationale (UCI) et l'Agence mondiale antidopage (Ama) avaient fait appel de cet acquittement. Contador risque d'être destitué de sa victoire lors de la dernière Grande Boucle et une suspension de deux ans.