Comme des Bleus...

  • Copié
Martin ROY , modifié à
Au surlendemain de son lourd revers concédé face à l'Italie (3-0), pour son entrée en lice dans cette Ligue mondiale 2011, l'équipe de France n'a de nouveau pas pesé lourd face à cette même sélection transalpine (3-0 ; 25-15, 25-23, 27-25), ce dimanche, à Chambéry. Surpassés dans tous les domaines, les Bleus ont néanmoins laissé entrevoir un état d'esprit de révolte qui leur aura permis de titiller leur adversaire du soir, lors des deuxième et troisième set.

Au surlendemain de son lourd revers concédé face à l'Italie (3-0), pour son entrée en lice dans cette Ligue mondiale 2011, l'équipe de France n'a de nouveau pas pesé lourd face à cette même sélection transalpine (3-0 ; 25-15, 25-23, 27-25), ce dimanche, à Chambéry. Surpassés dans tous les domaines, les Bleus ont néanmoins laissé entrevoir un état d'esprit de révolte qui leur aura permis de titiller leur adversaire du soir, lors des deuxième et troisième set. Le fiasco du Championnat du monde aura laissé bien des séquelles. Deux jours après avoir été humiliée par l'Italie (3-0), pour sa première apparition dans cette Ligue mondiale, version 2011, l'équipe de France a de nouveau chuté face à ces mêmes Italiens (3-0 ; 25-15, 25-23, 27-25), ce dimanche, à Chambéry. Plus que le résultat en lui-même face à une sélection transalpine, on le savait, mieux armée, on retiendra surtout le manque de réglages et d'automatismes d'un six majeur remanié après les retraites internationales de Stéphane Antiga, Oliver Kieffer et Hubert Henno, auxquelles il convient d'ajouter la suspension du MVP de la saison de Ligue A, Earvin Ngapeth. A l'arrivée, on ne peut que constater les dégâts. "On est loin du compte", confessait même Philippe Blain au micro de Sport +, à l'issue du premier revers concédé à Lyon. Et ce n'est certainement pas cette nouvelle prestation de moyen-rang affichée par ses protégés ce dimanche qui pourra redonner le sourire au sélectionneur tricolore, qui, à l'issue de cette double défaite, ne peut que constater l'étendue du chantier qui l'attend dans les semaines, voire les mois à venir. Médusé par la tournure des évènements, Blain va devoir s'atteler à redonner une âme à cette équipe de France, vice-championne d'Europe en 2009, qui s'enlise doucement mais surement dans l'anonymat le plus total sur la scène internationale. Hardy-Dessources: "On ne pouvait pas jouer plus mal que lors du dernier match" Car, oui, il y avait bien une classe d'écart entre Français et Italiens, ce dimanche, à Chambéry. Les intronisations de Grebennikov, Tuia et Hardy-Dessources dans le six majeur n'ont pu empêcher une nouvelle débâcle. D'emblée, les Bleus laissent d'ailleurs entrevoir une coutumière et préjudiciable inconstance au service avec trois ratés successifs de Pujol, Lyneel et Hardy-Dessources. Les Italiens en profitent alors pour prendre le jeu à leur compte, et s'appuient sur un contre et un service de qualité pour expédier la première manche (25-15). Le sursaut d'orgueil des Bleus à l'entame du second acte(3-0) est de courte durée, les Italiens profitant du moindre moment d'inattention de leurs adversaires du soir, trop friables à la réception, pour reprendre le contrôle des opérations. Et si les Bleus affichent une toute autre résistance par la suite, avec notamment une plus grande présence au bloc, ils s'inclinent de justesse sur un dernier coup de boutoir de Simone Buti (25-23). Bien décidés à ne pas laisser les Italiens survoler les débats dans le troisième set, les Français font appel à leur esprit de révolte pour se refaire la cerise grâce notamment à un Gérald Hardy-Dessources des grands soirs, présent au bloc et tranchant dans ses attaques, qui aura largement contribué au réveil de ses troupes en fin de rencontre. Pas de quoi décontenancer pour autant un collectif italien bien rôdé qui n'aura à nouveau eu besoin que de trois manches pour afficher sa suprématie dans ce match (25-15, 25-23, 27-25). "On ne pouvait pas jouer plus mal que le dernier match. Il y a encore du travail à faire mais on s'est bien battu face à une très bonne équipe d'Italie. C'est ce genre de matches qui va nous faire progresser", confessait Hardy-Dessources à l'issue de la rencontre. Reste qu'avec zéro point au compteur, les Français s'emparent de la quatrième et dernière place du groupe D et devront réagir en Corée du Sud pour ne pas s'éloigner un peu plus de la poule finale, objectif fixé par le sélectionneur tricolore avant le tournoi. D'autant que selon les dires du sélectionneur français himself, interrogé au micro de Sport +, "la Corée, ce n'est pas l'Italie". Reste que les Coréens ont dominé Cuba, vice-champion du monde, pour leur première apparition dans le tournoi. Méfiance donc...