Chauvin: "On est en reconstruction"

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Guillaume Bardou Br De Sports.fr , modifié à
Après six matches de rang sans défaite en championnat, Nantes a subi un revers lors du déplacement en terre boulonnaise lors de la 12ème journée de Ligue 2. Une défaite qui ne saurait remettre tout en cause selon Landry Chauvin qui renouvelle pleinement sa confiance aux jeunes pousses nantais. A la veille d'accueillir Lens à la Beaujoire, l'entraineur des Canaris réclame du temps afin de redonner au club huit fois champion de France ses lettres de noblesse.

Après six matches de rang sans défaite en championnat, Nantes a subi un revers lors du déplacement en terre boulonnaise lors de la 12ème journée de Ligue 2. Une défaite qui ne saurait remettre tout en cause selon Landry Chauvin qui renouvelle pleinement sa confiance aux jeunes pousses nantais. A la veille d'accueillir Lens à la Beaujoire, l'entraineur des Canaris réclame du temps afin de redonner au club huit fois champion de France ses lettres de noblesse. Nantes a stoppé net sa série de six matches sans défaite face à Boulogne la semaine dernière, on imagine que cette semaine vous avez tenu un discours particulier à vos joueurs afin d'éviter l'affolement ? Il a fallu analyser les raisons de la défaite à Boulogne. On avait le match en main, on était en mesure de ramener les trois points mais on s'est mis nous-même en difficulté parce qu'on a été calculateurs, passifs. Un moment donné on a plié sur une action anodine et on n'a pas eu la force mentale pour aller arracher ce point du match nul qui aurait plus justement reflété la teneur des débats, mais c'est le foot et il faut l'accepter. Qu'est ce qui manque aux Canaris pour flirter avec le haut du tableau ? On connait les raisons du début de saison difficile, inutile d'y revenir, on a fait par la suite de gros efforts pour redresser la barre et on est toujours dans ce tempo-là. Des matches, on en perdra sûrement d'autres, mais si on veut compenser ce début de saison manqué il faut être constant sur la durée. On l'a été pendant six rencontres, mais malheureusement il nous a manqué une dizaine de minutes à Boulogne pour pouvoir prolonger la série. Cependant il serait ridicule de tout remettre en question, à aucun moment on n'a été "trimballé" par cette équipe boulonnaise. Certaines satisfactions émergent au sein de votre effectif, on pense notamment au tandem Trebel-Veretout, quel est votre sentiment à ce propos ? Oui effectivement, ce sont des jeunes sur lesquels on comptait. Très sincèrement, on ne pensait pas qu'ils allaient être aussi réguliers à ce niveau. Cela prouve qu'il existe encore des forces vives au club, avec du temps, de la patience et du travail je souhaite que le FCN retrouve le rang qui doit être le sien. Vous avez récemment prolongé le contrat de Veretout en l'occurrence, est-ce une volonté personnelle de s'appuyer sur ces individualités issues du centre de formation ? C'était une volonté collective, c'est un signe fort car la formation a toujours été au coeur du club, Nantes s'en est toujours sorti grâce à ses jeunes. Aujourd'hui le vivier est certainement moins dense qu'il ne l'était à une certaine époque, mais ces jeunes garçons en prolongeant montrent la voie que d'autres doivent emprunter par la suite. Comment les choses se passent dans le vestiaire, la cohabitation entre ces jeunes pousses et des éléments plus expérimentés tels que Wiltord ou Cheyrou ? Tout se passe bien, l'ensemble de l'effectif est au diapason, il y a une adhésion totale en ce qui concerne les consignes d'entrainement, l'investissement est le même que ce soit de la part des jeunes comme des ainés. Ce qu'on ne souligne pas suffisamment c'est qu'aujourd'hui les titulaires indiscutables de plus de 3O ans se font rares, hormis Riou, Vivian et Wiltord, tous les autres ont autour de la vingtaine. A l'image du milieu de terrain composé de Ngoyi, 23 ans, Trebel, 20 ans et Veretout, 18 ans. Une composition d'équipe qui prouve qu'on a encore une grosse marge de progression et que, par ailleurs, on n'est pas à l'abri de petites mésaventures, à l'instar de ce qui nous est arrivé à Boulogne l'autre jour. A propos du match de lundi face à Lens, une affiche de Ligue 1 il y a encore quelques saisons, on s'aperçoit que les Sang et Or éprouvent des difficultés cette saison en Ligue 2, comment l'expliquez-vous ? Quoi qu'il arrive ce sera une belle affiche à l'échelle de la ligue 2, on reçoit Lens avec la volonté de poursuivre les bonnes choses réalisées à domicile cette saison et de renforcer l'osmose qui s'opère avec nos supporters depuis deux rencontres. J'entends me focaliser sur mon équipe et éviter de disserter sur l'état de nos adversaires. Nous sommes actuellement en reconstruction. Il est évident que dans des clubs comme Lens, Nantes ou même Monaco, il faut aller plus vite que dans d'autres. Je pense qu'à force de faire preuve d'humilité on finira par récolter les fruits de ce que l'on sème en ce moment. Concernant le calendrier, les prochaines échéances s'annoncent corsées, Lens, Troyes, Monaco et Reims, constituent-elles un tournant dans la saison du FC Nantes ? Vous savez, quand on débute un championnat, il faut par la force des choses s'attendre à rencontrer tout le monde. On s'aperçoit aujourd'hui que les équipes sont très proches les unes des autres. Reims et Clermont se détachent légèrement de la mêlée mais ils se trouvent que nous les avons battus. Quant au Havre qui complète le podium, nous avons fait match nul. Les écarts sont infimes entre chaque formation. Ma présence au MMArena pour la rencontre entre Le Mans et Rennes en Coupe de la ligue m'a permis de constater qu'une équipe de L2 bien organisée peut poser énormément de problèmes à une équipe de L1 (victoire des Manceaux aux tirs au but). C'est vraiment un championnat de longue haleine, il ne faut pas tirer de conclusions trop hâtives, les choses sont loin d'être jouées.