Charlotte décroche la lune

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Régis AUMONT et François KULAWIK , modifié à
NBA - Les Bobcats se qualifient pour la première fois de leur histoire pour les playoffs.

NBA - Les Bobcats se qualifient pour la première fois de leur histoire pour les playoffs. Le match de la nuit "C'est un miracle. Je ne suis pas content." Professionnel jusqu'au bout des ongles, Larry Brown n'est pas un entraîneur aux anges alors qu'il vient d'obtenir la première qualification en play-offs des Bobcats nés il y a six ans. "Qu'est-ce que c'est que ça ? Capables du meilleur par moments et du pire à d'autres ?" Il est vrai que ses hommes ne l'ont guère ménagé mercredi soir à la Nouvelle-Orléans où la franchise du nouveau propriétaire Michael Jordan a écrit la plus belle page de sa jeune histoire. Alors que Toronto s'était incliné un petit peu plus tôt devant Boston (104-115), Charlotte avait besoin d'un succès d'ici la fin de la saison régulière pour valider sa participation aux play-offs. Tout était très bien parti sur le parquet des Hornets avant que Boris Diaw et ses partenaires ne passent tout près de gâcher la fête. Comptant jusqu'à 26 points d'avance contre une équipe déjà en vacances, les Bobcats ont réussi, en déjouant totalement, à se retrouver menés de huit longueurs à 3 minutes et 44 secondes de la fin du match ! Un sursaut, symbolisé par un 15-3 pour finir la rencontre sur un court succès d'un point (104-103), les a sauvés d'une colère noire de Larry Brown. "Le plus important c'est la victoire, voulait retenir Tyson Chandler, efficace avec 16 points, 10 rebonds et 5 contres face à son ancienne équipe. Nous avons réussi des choses incroyables en première mi-temps puis avons connu un gros coup de mou par la suite. Nous devons encore apprendre, poursuivait le pivot longiligne. Nous ne pourrons pas nous permettre cela en play-offs." Assuré pour la première fois de son histoire d'un bilan positif en saison régulière (42-36), Charlotte, bien guidé aussi mercredi par Stephen Jackson (29 points) quand Diaw faisait encore étalage de son éclectisme (10 points, 6 rebonds et 6 passes), va pouvoir goûter dans quelques jours, vraisemblablement contre le Magic d'Orlando, à l'atmosphère si particulière des matches couperets post-saison. Les Bobcats continuent leur apprentissage. Les Français Programme particulièrement chargé oblige – avec pas moins de 13 matches à l'affiche, la colonie française n'a pas chômé ce mercredi, tous les Bleus d'Amérique, hormis Joakim Noah, étant en effet concernés. Parfois de loin, à l'image de Yakhouba Diawara, une fois encore oublié sur le banc par son entraîneur lors du succès décroché 99-95 par le Heat face aux Sixers, la neuvième victoire consécutive des Floridiens. Parfois furtivement, Rodrigue Beaubois n'ayant ainsi fait que passer face aux Grizzlies: si les Mavs ont déroulé pour l'emporter aisément 110-84, l'ancien Choletais a ainsi dû se contenter de 3 minutes de jeu pour 2 points et 1 passe. Et ce ne fut guère plus long pour Johan Petro avec les Nuggets. L'intérieur guadeloupéen peut certes toujours se targuer d'un statut de titulaire en l'absence de Kenyon Martin, mais Petro a dû faire avec 15 minutes de jeu pour rendre 3 points et 5 rebonds face au Thunder, battu 94-98. Pour le reste, le temps de jeu et la victoire ont été le plus souvent au rendez-vous. Même pour Ronny Turiaf, présent dans le cinq pour 22 minutes de jeu et 2 points et 5 passes (pour 0 rebond !) lors de l'historique victoire des Warriors ramenés du Minnesota 107-116 (voir plus bas). Sans grande surprise, Nicolas Batum l'a aussi emporté avec Portland, les Blazers disposant des Clippers 85-93 et l'ancien Manceau apportant sa contribution en rendant 11 points à 5 sur 8 aux tirs et 4 rebonds en 31 minutes. Et puisque Boris Diaw y a donc été de ses 10 points, 6 rebonds et 6 passes lors du succès de ses Bobcats à La Nouvelle-Orleans, il n'y finalement eu que Tony Parker pour faire la grimace. Sous les yeux de Ian Mahinmi, laissé sur le banc par Gregg Popovich, les Spurs ont en effet été trop courts face aux Suns et ce n'est pas la performance du meneur tricolore qui a pu changer le cours de la rencontre. Alors que son vis-à-vis Jason Kidd compilait 18 points et 12 passes, TP n'a pu faire mieux que 10 points et 5 passes en 25 minutes, le Français démarrant sur le banc après son retour de blessure effectué la veille chez les Kings, et les Spurs ont été dominés 112-101. Les derniers enjeux Charlotte mathématiquement qualifiée, il n'y a donc plus que l'identité du dernier qualifié, à l'Est, à connaître. Enfin presque... Car si la lutte fait bien rage entre les Raptors et les Bulls dans la course à cette huitième place, la situation demeure tout particulièrement confuse dans la Conférence Ouest. A l'est donc, tous les regards seront désormais tournés du côté de Chicago et Toronto. Cette nuit, c'est ainsi Toronto qui était de sortie et a permis aux Bulls de reprendre espoir en s'inclinant face aux Celtics. En l'absence de Chris Bosh, blessé au visage, la marche était trop haute pour les Raptors, défaits 104-115 avec notamment 21 points de Rajon Rondo et 20 de Paul Pierce. Du coup, Toronto ne compte plus qu'un demi-match d'avance sur le rival de l'Illinois. A l'ouest, si les huit qualifiés sont identifiés depuis plusieurs jours, il n'y a bien que les Lakers à connaître, déjà, sa position finale: la première. Derrières, quatre équipes peuvent encore croire au statut de dauphin des champions en titre. Tous les trois vainqueurs ce mercredi, Suns, Mavs et Nuggets restent en effet au coude à coude (51-27) et ne possèdent qu'un demi-match d'avance sur les Jazz, défaits, eux, 113-96 à Houston. Même confusion derrière puisque Spurs, Thunder et Blazers sont à égalité (48-30). Comme San Antonio, Oklahoma s'est en effet incliné 94-98 face à Denver et les deux équipes ont donc été rejointes par Portland. Los Angeles devra bien attendre avant de connaître son adversaire du premier tour... La statistique Malgré une nouvelle saison galère à la tête des Warriors, Don Nelson n'en est pas moins entré dans l'histoire de la Ligue en décrochant, mercredi, sa 1333e victoire en carrière. Après 31 ans de carrière, Nelson devient ainsi l'entraîneur le plus victorieux de la Ligue, dépassant Lenny Wilkens, resté bloqué à 1332 succès en NBA. Une performance mémorable obtenue grâce à la victoire ramenée par ses troupes de Minneapolis, Golden State ayant été l'emporter 107-116. Aussi peut-il bien remercier Anthony Tolliver, nouveau record en carrière avec 34 points, et Stephen Curry, 27 points et 14 passes à son compteur pour l'occasion.