Chamakh, l'Angleterre ou... Bordeaux ?

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Par Axel Capron , modifié à
Arrivé à Londres au cours de l'été 2010, Marouane Chamakh ne joue plus que des bouts de match avec les Gunners, relégué sur le banc par la star locale, Robin Van Persie. Du coup, le joueur envisage de partir en fin de saison, n'excluant pas un retour dans son club formateur, Bordeaux...

Arrivé à Londres au cours de l'été 2010, Marouane Chamakh ne joue plus que des bouts de match avec les Gunners, relégué sur le banc par la star locale, Robin Van Persie. Du coup, le joueur envisage de partir en fin de saison, n'excluant pas un retour dans son club formateur, Bordeaux... Que devient Marouane Chamakh ? Depuis qu'il a quitté les Girondins de Bordeaux pour Arsenal il y a un an et demi, le Marocain a suivi une courbe descendante, au point d'être aujourd'hui tombé dans les oubliettes de la Premier League. Les chiffres parlent d'eux-mêmes: lors de la première partie de la saison 2010-11, l'ancien Bordelais dispute 19 matches de Championnat, dont 17 en tant que titulaire, pour un total de 7 réalisations. Arsène Wenger lui fait alors une totale confiance, au point de reléguer sur le banc Robin Van Persie, de retour de blessure en novembre... Changement de décor début 2011: pour le premier match de l'année à Birmingham, profitant de l'absence de son coéquipier, c'est le Néerlandais qui débute à la pointe de l'attaque des Gunners, avec à la clé un des trois buts de la victoire londonienne (3-0). Deux semaines plus tard, Van Persie inscrit un doublé contre West Ham (3-0), suivi, encore une semaine plus tard, par un triplé face à Wigan (3-0) ! La machine Van Persie est lancée, elle ne s'est toujours pas arrêtée un an plus tard (il en est à 34 buts inscrits en Premier League en 2011...), enrayant du coup totalement la marche d'un Marouane Chamakh éclipsé par la réussite du gaucher de génie. Résultat: une titularisation en Championnat au cours de la seconde partie de saison 2010-11 (pour dix entrées en jeu), une seule depuis le début de la saison 2011-12, toujours en Premier League (pour six entrées). Force est de constater que le Marocain est devenu un deuxième, voire troisième choix, auprès d'Arsène Wenger, le joueur lui-même admettant l'évidence dans une interview accordée au quotidien Sud-Ouest: "Je suis victime d'un schéma tactique qui privilégie un seul attaquant. Je me retrouve face à un Robin van Persie, «pourri» de talent. C'est un joueur de classe mondiale pour moi et en ce moment il marche sur l'eau." Dans ce contexte, difficile pour Chamakh de revendiquer quoi que ce soit auprès du manager d'Arsenal: "Je comprends qu'il ne souhaite pas enlever un joueur aussi exceptionnel que Van Persie. Je peux toujours demander à avoir plus de temps de jeu mais nous sommes beaucoup dans ce cas. Je ne peux pas non plus lui demander de changer de schéma tactique dans la mesure où tout se passe bien ainsi pour l'équipe.""J'ai toujours dit que si je devais retourner en France, ce serait à Bordeaux" Du coup, l'ancien Girondin se pose forcément des questions sur son avenir, envisageant un départ, mais pas cet hiver: "En janvier, c'est sûr que non, poursuit-il dans les colonnes de Sud-Ouest. Je pars avec l'idée de finir la saison à Arsenal. Mais en mai-juin, je verrai les choses différemment. Je ne peux pas rester éternellement dans cette situation. J'ai 27 ans, je suis un compétiteur, j'ai envie de jouer, j'accepte beaucoup de choses ici parce que cela fonctionne. Mais je ne peux pas vivre cette situation éternellement." S'il aspire à quitter Arsenal si rien ne bouge pour lui d'ici la fin de la saison, Chamakh, qui devrait profiter de la Coupe d'Afrique des Nations pour retrouver un peu de temps de jeu avec les Lions de l'Atlas marocains, ne veut pas pour autant tirer un trait sur l'Angleterre, où il pense encore pouvoir faire ses preuves: "Ma priorité est en effet de rester en Premier League. Je vais peser le pour et le contre car j'ai reçu beaucoup de propositions de l'étranger mais je tiens à rester en Angleterre (...) Je pense qu'ici j'ai mûri, j'ai grandi. Je suis venu pour vivre mes rêves d'enfant. Arsenal, c'est le club pour lequel j'ai voulu jouer depuis que je suis tout petit. Même si je ne dispute que peu de matches, je ne regrette pas." Reste que si des propositions ne viennent pas, ce qui pourrait se comprendre au vu de son rendement minimal depuis un an, le longiligne attaquant, qui n'a laissé que de bons souvenirs en France (Jean-Michel Aulas avait entamé un bras de fer avec Bordeaux pour tenter de l'attirer à Lyon), n'exclut pas un retour dans l'Hexagone et à Bordeaux, où il a fait toutes ses gammes, lui l'enfant du pays: "J'ai toujours dit que si je devais retourner en France, ce serait à Bordeaux. Mais pas au mois de janvier, c'est sûr. Je pèserai le pour et le contre. Si je pars d'ici, je prendrai cette possibilité en considération." Reste à savoir si la porte des Girondins lui sera ouverte, les dirigeants ayant peu apprécié à l'époque de ne pas percevoir le moindre centime de son transfert à Arsenal en raison de son refus de prolonger...