Ch. Europe (salle): En direct de Bercy

  • Copié
L.D. , modifié à

Voici les principales réactions des Français engagés samedi lors des Championnats d'Europe en salle de Bercy: Teedy Tamgho (quatrième du saut en longueur avec un saut à 7,98m): "C'est difficile ! Il n'y a que deux centimètres qui me séparent du podium. Maintenant, c'est la compétition... C'est comme une guerre ! Je suis monté en puissance mais ce n'est pas suffisent, même si le concours n'était pas très relevé aujourd'hui. Je ne vais pas chercher à me trouver des excuses. Je viens pour gagner et je finis quatrième, c'est normal que je sois remonté... Je suis déçu puisque le podium se joue à 8 mètres et je suis capable de sauter cette distance. J'ai perdu mais il y a d'autres choses qui arrivent, ce n'est pas la fin du monde. Demain sera un autre jour et je ne pense vraiment pas que cette quatrième place va me freiner. Comme en longueur, au triple-saut, je veux l'or ou rien. Mes adversaires seront plus frais mais je n'ai pas d'excuse. Je n'ai pas été assez fort mais je ne regrette rien du tout. On n'est pas là pour regretter mais pour assumer. Demain je serais à 100% !" Jérôme Clavier (deuxième de la perche avec un saut à 5,76m): "Ça fait plaisir, je n'étais même pas sur le podium des Championnats de France. Je savais que j'étais en forme. Tout l'hiver, j'ai fait de supers entraînements et je passais en compétition. C'était vraiment frustrant. Et là, ça s'est mis en place. Je fais un concours propre à part mon premier saut où j'ai la chance que le juge lève son drapeau avant que la barre ne tombe. C'est génial... J'aurais aimé sauté plus haut, égaler mon record ou le battre. Mais, une deuxième place, même à 5,76m, je prends. C'est ma troisième performance absolue. C'est encourageant pour cet été. (...) Je suis content pour Renaud. Ça fait un an et demi que je lui demande de passer six mètres pour que voir enfin quelqu'un en vrai passer six mètres. Il l'a fait enfin. Le bon jour. Il est content. Pour moi aussi. On s'apprécie, on travaille énormément ensemble, on communique beaucoup. C'est vraiment une joie que l'on partage." Véronique Mang (7"20, qualifiée pour la finale du 60m): "Je ne suis pas du genre à m'encombrer avec les chronos, les adversaires, les couloirs, tout ce qui pourrait parasiter ma performance. Sauf peut-être le public auquel je suis attentive mais je suis quand même déjà dans ma course, dans ma compétition. Ce qui m'intéresse, c'est la technique de course. Je ne suis pas du tout impressionnée par les Ukrainiennes. Si je commence en avoir peur, qu'est-ce que ça va être des Américaines ou des Jamaïcaines. Je suis venue ici avec beaucoup de confiance et de détermination. Mais demain est un autre jour, je garde la tête froide. Cette demi-finale me met en confiance. Je pars avec des très bonnes armes pour la finale, surtout psychologiques." Myriam Soumaré (7"18, qualifiée pour la finale du 60m): "Le temps de réaction n'est pas terrible mais j'essaie d'enchaîner le plus rapidement possible. Ensuite, sur la période de transition, je panique un peu parce que j'ai l'impression d'être dernière. Mais j'essaie de rester concentrée et ça passe. Deuxième, ça promet un bon couloir pour la finale. Je suis confiante. En plus, j'ai battu mon record ! Un centième, c'est bien mais je pense que je peux faire mieux. Sur la finale, chacune a sa carte à jouer. Si je réussis mon départ, je ferai partie de la bagarre." Martial MBandjock (6"61, qualifié pour la finale du 60m): "J'ai bien fait de venir et de suivre les conseils du coach. Record personnel, c'est bien, surtout de cette manière. Je n'ai pas fait de meeting cette saison, c'était un peu une course contre-la-montre donc je suis content. J'ai mis la barre un peu plus haute que ce matin, ce n'était pas difficile. Demain, on va courir la seule course qui compte. Tout le monde a un peu caché son jeu ce matin, on en a su un peu plus cet après-midi. Ça ira beaucoup plus vite en finale." Christophe Lemaitre (6"55, qualifié pour la finale du 60m): "Je suis bien, totalement satisfait même si le départ n'était pas encore parfait. Je voulais surtout gagner pour me rassurer, pour être sûr d'être en finale, d'être sur une bonne dynamique. Je n'ai pas caché mon jeu, je voulais vraiment m'imposer cet après-midi. Si la finale pouvait être ce soir, ça serait bien... J'aurais préféré enchaîner deux courses mais c'est comme ça, c'est le programme, il faut faire avec." Jamale Aarrass (3'45"16, qualifié pour la finale du 1500m): "Je suis déçu pour Kowal même si je n'ai pas beaucoup d'affinités pour lui. Je ne voulais pas regarder l'autre série. Je ne leur souhaite pas du mal (à ses adversaires, ndlr) donc je préférais rester dans ma bulle, ne rien dire. Je vais tenter de faire au mieux demain, mouiller le maillot, ne pas tricher pour faire plaisir à tous les gens qui m'ont soutenu." Yoann Kowal (3'48"51, éliminé en série du 1500m): "Toute une préparation pour ça, c'est un peu catastrophique. Je sentais depuis une semaine que j'avais besoin de me reposer. La course est arrivée trop vite. Je me suis peut-être trop préparé pour ça. Depuis octobre, je n'ai peut-être pris qu'un jour de repos. Je m'entraîne dur pour ces championnats d'Europe. Et aujourd'hui, je n'y arrive pas. Pourtant, j'ai fait l'impasse sur les France. Je suis arrivé serein. Mais médiatiquement, c'était nouveau pour moi de gérer la pression suite à la blessure de Mehdi Baala. C'était une charge médiatique plus importante, j'ai un peu cogité dans ma chambre. Je me suis mis une pression inutile, j'arrivais à me faire emballer le coeur rien qu'à penser à un schéma de course. Je ne connaissais pas le fait d'arriver favori sur une course. Je suis loin de Stuttgart (3'38"07)." Jessica Cérival (17,84m, quatrième du lancer du poids): "J'ai très bien commencé et bien terminé avec un super dernier essai. Mais au milieu, ce n'était pas ça, techniquement c'était moins bon. Ce qui me frustre, c'est que j'avais les 18 mètres, voire les 18,20 mètres dans les jambes, pour obtenir cette troisième place qui était on ne peut plus accessible. 25 centimètres, ce n'est rien. Je suis quand même contente, je ne veux pas faire genre... Mais je suis frustrée de ne pas avoir décroché cette médaille devant mon public." Laura Marguet (2'01"32, qualifiée pour la finale du 800m): "C'est parti vite, plus vite que la première série, il fallait que je sois toujours en embuscade. Le public est entré en jeu, je me suis dit que j'avais aussi ma place et qu'il fallait que je leur montre. Et c'est ce qui s'est passé. Contrat rempli ! Maintenant, ce n'est que du plus, du plaisir à avoir. En plus un dimanche où il va y avoir tous les Français en lice en finale. Ça va être énorme. Déjà aujourd'hui, on sent une ambiance énorme, avec Lavillenie à la perche, Tamgho à la longueur. Ça nous pousse vers le haut. On regarde les grands de l'équipe de France et ça nous donne envie. En sport, il faut tenter d'en profiter tant que la forme est là donc j'en profite un maximum. Je me fais plaisir et je fais plaisir à mon public."