Casoni: "Le club avance"

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Propos recueillis par François TESSON , modifié à
Un an et demi après son arrivée à Evian, l'ETG est passé du National à la Ligue 1, en terminant champion à deux reprises. C'est évidemment sur cette dynamique ultra-positive que souhaite s'appuyer Bernard Casoni. L'ancien entraîneur de Bastia entend "faire progresser son groupe", et aider le club à "écrire son histoire".

Un an et demi après son arrivée à Evian, l'ETG est passé du National à la Ligue 1, en terminant champion à deux reprises. C'est évidemment sur cette dynamique ultra-positive que souhaite s'appuyer Bernard Casoni. L'ancien entraîneur de Bastia entend "faire progresser son groupe", et aider le club à "écrire son histoire". Bernard, après la défaite face à Nantes (2-0), vos joueurs ont réagi en battant Bastia (3-0). Qu'est-ce que cela vous inspire ? C'est bien de gagner, d'avoir des résultats positifs, mais en préparation, ça ne dit pas forcément la vérité. Le contenu du match, la progression de l'équipe est en revanche intéressant. On a commencé à travailler tactiquement. On rentre petit à petit dans notre projet, dans notre façon de défendre, à être un petit peu plus pointu. L'amalgame entre les anciens, les nouveaux et les jeunes faisait la force d'Evian l'an passé. C'est quelque chose que vous allez essayer de recréer avec les recrues ? Il faut laisser le temps au temps. Un gars comme Govou n'a pas joué depuis trois mois, Jérôme Leroy arrive aussi, il faudra du temps avant qu'ils soient à 100% physiquement. Il est trop tôt pour tirer des conclusions de ce genre, même si on a déjà vu certaines choses, des bonnes comme des moins bonnes. Quel est l'état d'esprit des joueurs qui sont arrivés ? Tous les joueurs qu'on a pris, on s'est renseigné au préalable sur leur mentalité. Je ne suis pas surpris. J'ai vu des joueurs très humbles, désireux de se mettre au niveau des autres. Ils n'arrivent pas en disant: "Moi je suis Govou, moi je suis Leroy". Ce sont des joueurs de haut niveau, ils connaissent la valeur du travail. Ils ont le bon comportement. On n'a pas sept titres de champion ou 400 matches de Ligue 1 comme ça. Ce sont quand même de jolis coups pour un promu... Bien sûr. Ça veut dire que le club est attractif, qu'il a un projet sportif clair. On reste sur deux titres de champion, en National et en Ligue 2. Le club avance, petit à petit, il dégage quelque chose. En plus, vous avez eu le temps de préparer cette nouvelle montée... Oui et non, car il n'y avait rien de sûr jusqu'à l'avant-dernière journée. Si on avait perdu ces deux derniers matches, on ne serait peut-être pas monté. Il y avait deux projets, un pour la Ligue 1, un pour la Ligue 2. Mais on voit que l'équipe n'a pas beaucoup bougé. Même si votre recrutement n'est pas terminé. Pascal Dupraz disait récemment qu'il vous manquait encore quatre joueurs. (ferme) S'il l'a dit, c'est que c'est ça. Et qu'en pensez-vous ? C'est lui qui est le mieux placé pour en parler. "On a encore l'ossature du National" Vous êtes donc content de votre effectif actuel ? Que je sois content ou pas, je suis là pour l'optimiser. On a recruté quelques bons joueurs. Govou, Leroy, c'est très bien. Ehret, Khelifa, Mensah c'est bien aussi. Mais ce n'est pas moi qui ai les tenants et les aboutissants du recrutement. C'est le précédent Arles-Avignon qui vous incite à ne pas chambouler votre effectif ? On n'arrête pas de faire le parallèle entre l'ETG et Arles-Avignon, mais tout n'est pas identique. On n'a pas le même fonctionnement, pas le même président, pas la même approche. Arles-Avignon a écrit son histoire, on va essayer d'écrire la notre. Ça a bien fonctionné pour nous l'an dernier, on va essayer de faire de même cette année. Vous aviez notamment la meilleure attaque... Ça prouve qu'on a une équipe de qualité. Même si on n'a pas fini avec la meilleure défense, contrairement à la saison de National, où on avait la meilleure attaque et la meilleure défense. C'est un léger point négatif. On aurait pu être plus performant dans ce domaine, on a pris quelques buts largement évitables. La défense, c'est ce sur quoi vous travaillez en ce moment ? Il faut qu'on soit plus pointu dans ce domaine, qu'on gère mieux certaines situations. C'est ça qui m'intéresse. Mes objectifs sont là, bien défendre, comment bien défendre, où bien défendre. Trouver les parades dans chaque situation, quel que soit l'endroit, ou les circonstances d'un match. Vous êtes prudents... Pourquoi ? Parce que je ne dis pas "on va faire du jeu" ? Mais faire du jeu, il n'y a que Barcelone qui y arrive. Même Lille, l'an passé, ils ont joué direct. Mais ce qui m'a plu chez eux, c'est qu'ils ont su garder leur ligne directrice en toutes circonstances. Ils ont fait du Lille. On va essayer de faire du Evian (sic). On a encore l'ossature du National, avec tout ce que cela comporte, l'envie de découvrir la L1, l'envie de progresser. Mon groupe a envie de progresser et c'est ça qui est important.