C'est une autre affaire...

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Thomas PISSELET , modifié à
Secoué cette semaine par l'affaire Brandao, l'OM se déplace à Rennes vendredi soir, en ouverture de la 27e journée de Ligue 1. Une toute autre histoire ! Avec quatre points de retard sur les hommes de Frédéric Antonetti au classement, les Marseillais, défaits par Lille le week-end dernier au Vélodrome (1-2), n'ont pas intérêt à se manquer s'ils veulent rester dans la course au titre.

Secoué cette semaine par l'affaire Brandao, l'OM se déplace à Rennes vendredi soir, en ouverture de la 27e journée de Ligue 1. Une toute autre histoire ! Avec quatre points de retard sur les hommes de Frédéric Antonetti au classement, les Marseillais, défaits par Lille le week-end dernier au Vélodrome (1-2), n'ont pas intérêt à se manquer s'ils veulent rester dans la course au titre. Deuxième test d'envergure pour l'OM. Avant les deux suivants. Embarqués dans une période dangereuse de leur calendrier, sans doute même celle qui déterminera leur capacité à conserver leur titre de champion de France, les Marseillais se frottent vendredi soir à Rennes, en match avancé de la 27e journée de Ligue 1. Une équipe bretonne deuxième du championnat qui compte quatre points d'avance sur les Olympiens. Une rencontre, donc, à ne pas négliger pour les hommes de Didier Deschamps, qui doivent à la fois réagir moins d'une semaine après leur défaite au stade Vélodrome contre Lille (1-2) et ne pas se griller en vue de leur deux prochaines sorties, face à Manchester United en Ligue des champions et devant le PSG en championnat. Si cette accumulation de matches au sommet n'était déjà pas simple à gérer à la base, l'affaire Brandao qui a secoué la Canebière depuis le début de la semaine n'a rien arrangé. "Je me passerais bien évidemment de ce genre de problème", a d'ailleurs indiqué sur le site du club l'entraîneur phocéen mercredi, jour où l'attaquant brésilien a été mis en examen pour un viol présumé alors que la victime avait alors retiré sa plainte quelques heures plus tôt. "Mais le groupe va se concentrer sur le match qui nous attend à Rennes. C'est le plus important même si le reste peut être source de perturbations", a poursuivi Didier Deschamps. L'enjeu est effectivement de taille pour ses troupes. En cas de défaite au stade de la Route de Lorient, l'OM aurait sept longueurs de retard sur les Bretons au classement. Un écart conséquent à dix journées de la fin, surtout que la semaine suivante les partenaires de Lucho Gonzalez auront un clasico à gérer contre le Paris Saint-Germain. Vu le contexte forcément tendu, comment les Marseillais comptent-ils se rassurer contre Rennes ? Le retour d'André-Pierre Gignac, entré en jeu face au Losc et qui se dit désormais "à 100%", peut aider le club phocéen à se relever. L'international français, peu en réussite durant la première moitié d'exercice, est depuis le début de l'année 2011 le moteur offensif de l'équipe. "On est obligé de gagner à Rennes, estime-t-il. On a perdu des points à domicile et il faut aller les récupérer à l'extérieur." Gignac: "Derrière, c'est solide et ça met des coups" Simple à dire, plus difficile à faire. Surtout face à la meilleure défense de l'élite. "Ils ont beaucoup de jeunes de qualité. C'est une bonne équipe avec des joueurs qui évoluent ensemble depuis quelques années déjà, reconnait André-Pierre Gignac. Derrière, c'est solide et ça met des coups avec (Kader) Mangane qui n'est pas un tendre. Et ils ont fait les bons choix en décembre en faisant venir (Razak) Boukari qui leur fait gagner des matches. Leur coach les motive bien et ils donnent tout pour lui." Une équipe rennaise qui ressemble un peu à celle de Lille, qui a fait tourner en bourrique l'OM dimanche dernier. Cette défaite a d'ailleurs montré certaines limites des tenants du titre par rapport à leurs concurrents, dans la capacité à faire le jeu notamment. Inquiétant ? "Je ne vais pas fuir la réalité, Lille nous a été supérieur, c'est la photo de ce match, admet volontiers Didier Deschamps. On n'a pas été très bon et ils ont été très bons en qualité, en vitesse, en tout... Ils étaient à leur meilleur niveau, je n'en veux pas aux joueurs, le constat est que l'adversaire a été très bon, ce n'est pas une honte de le reconnaître. Quand on perd contre un concurrent direct et qu'on va le week-end suivant chez un autre concurrent direct qui a quatre points d'avance, dans ce cas, gagner à Rennes serait l'idéal." Une victoire aurait le mérite d'apaiser le climat pesant sur le Vieux Port et, peut-être, de redonner le sourire à Brandao. Qui, décidément, vit une saison des plus compliquées. Sur le terrain et en dehors.