Burgess: "Comme une famille"

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Avec RWC 2011 , modifié à
Après un début de tournoi vécu dans l'ombre de l'incontournable Will Genia, le futur Toulousain Luke Burgess honorera samedi, à Nelson, sa première titularisation en Coupe du monde face à la Russie. L'opportunité pour le demi de mêlée australien de se mettre en valeur au sein d'un groupe décimé par les blessures, qui ont contraint le sélectionneur Robbie Deans à bâtir une équipe de départ hétéroclite.

Après un début de tournoi vécu dans l'ombre de l'incontournable Will Genia, le futur Toulousain Luke Burgess honorera samedi, à Nelson, sa première titularisation en Coupe du monde face à la Russie. L'opportunité pour le demi de mêlée australien de se mettre en valeur au sein d'un groupe décimé par les blessures, qui ont contraint le sélectionneur Robbie Deans à bâtir une équipe de départ hétéroclite. Luke, comme si la défaite (15-6) face à l'Irlande n'avait pas suffi, votre groupe est frappé par une véritable hécatombe. Comment vivez-vous cette situation ? C'est dur. On est comme une famille. On sort entre nous, on passe beaucoup de temps ensemble. Alors, faire tous les entraînements, la préparation pour le tournoi, et se retrouver potentiellement sur le flanc pour blessures, c'est vraiment décevant. Les autres (ceux qui ne sont pas blessés) doivent montrer combien ils sont solidaires avec les joueurs blessés. Leur faire sentir qu'ils font toujours partie du groupe, sinon ils vont être un peu effondrés. Cette phase de relaxation et de récupération de huit jours après cet éprouvant combat face aux Etats-Unis a dû, on l'imagine, être bienvenue dans le cadre de Hammer Springs ? Il y a eu pas mal de bobos après le dernier match, donc pouvoir souffler un peu à l'écart de la ville, c'est super. On perd vraiment de la fraîcheur (dans la compétition), donc c'est bien de voir les montagnes et la neige. C'est magnifique. "Comme si l'on jouait les numéros un" Votre titularisation face à la Russie est la bienvenue ? Je suis toujours content d'être là au moment du match, mais le choix ne m'appartient pas. Il faut juste bien s'entraîner. C'est un long tournoi et l'équipe doit veiller à son bon équilibre. Les gars se fatiguent et, si vous ne jouez pas, vous devez prendre soin de vous pour être prêt en cas de besoin. Votre dernier match de poule ne sera qu'une formalité. Comment l'aborder ? C'est une nation émergente mais ils sont très physiques et il faut bien jouer contre eux. Ils ont de très bons ailiers donc ça va être dur, comme toujours. Pas du tout. Vous devez l'aborder comme si on jouait les numéros un. Si vous terminez (la phase de poules) en faisant plein de fautes, la première chose que les gens disent est que vous êtes arrogants et que vous auriez dû faire en sorte que cela n'arrive pas. Connaissez-vous quelques mots de russe ? (le commentateur télé australien) Gordon Bray m'a donné le mot pour "crêpe" la nuit dernière, mais je l'ai oublié. Je suis très déçu. (rires)