Bourgoin, la douche froide

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S.L. , modifié à
Faute d'avoir eu les moyens de protéger la pelouse de Pierre-Rajon, recouverte de 40 cm de poudreuse, le CSBJ, qui comptait sur son public pour se relancer à l'occasion de cette reprise, se retrouve contraint d'affronter Biarritz dimanche, à Aguiléra. Un handicap de plus pour les Isérois qui, dans la coulisse, voient resurgir le spectre de la banqueroute...

Faute d'avoir eu les moyens de protéger la pelouse de Pierre-Rajon, recouverte de 40 cm de poudreuse, le CSBJ, qui comptait sur son public pour se relancer à l'occasion de cette reprise, se retrouve contraint d'affronter Biarritz dimanche, à Aguiléra. Un handicap de plus pour les Isérois qui, dans la coulisse, voient resurgir le spectre de la banqueroute... Sale temps pour le sport en Isère ! Forts du retour de la plupart de leurs cadres après cette trêve internationale (voir par ailleurs), les Berjalliens, qui misaient gros sur cette reprise du Top 14 pour tourner le dos à une première partie de saison, qui a relégué le CSBJ au rang de lanterne rouge, en sont pour leurs frais. Au propre comme au figuré... Faute d'une bâche chauffante, qui aurait permis cette semaine d'anticiper les fortes chutes de neige sur la région Rhône-Alpes et de protéger la pelouse de Pierre-Rajon, finalement recouverte de 40 bons centimètres de poudreuse, le club isérois, sous la menace d'un match perdu sur tapis vert, n'a eu d'autre alternative que d'accepter le report de 24 heures et la délocalisation... à Aguiléra de son match face au Biarritz Olympique. Bourgoin ne s'en sort pas. Au grand dam des joueurs et du staff, qui payent une fois encore le manque de moyens d'un club, pas en mesure de répondre au cahier des charges imposé par la Ligue nationale (LNR), qui impose aux clubs d'agir de manière préventive pour éviter tout report. Ce qui fut loin d'être le cas cette semaine du côté de Pierre-Rajon... Tourtoulou: "Je suis très amer car on m'a menti" Alors que l'on jouera ce week-end à Oyonnax, Brive ou Clermont malgré les intempéries. Une fois encore, le CSBJ touche ses limites, incapable de satisfaire aux exigences du rugby professionnel. La préparation des hommes de Catinot et Péméja s'est ainsi réduite à quelques séances de musculation et de travail de la touche... sous le chapiteau des partenaires du club. Edifiant ! Ce n'est pourtant pas là le plus grave pour un club qui, dans le même temps, a vu resurgir le spectre d'une possible banqueroute. Selon Le Dauphiné Libéré, le nouveau président Arnaud Tourtoulou a ainsi été contraint de provoquer une réunion de crise avec le staff et les joueurs, qui avaient bien besoin de ça, pour les mettre au courant des très graves difficultés financières mise au jour par la nouvelle équipe dirigeante. Estimé à 650 000 euros, le déficit du club isérois se chiffrerait en fait entre 1,3 et 1,5 million d'euros, alors que Tourtoulou est convoqué devant la DNACG, le gendarme financier de la Ligue nationalke (LNR) le 16 décembre. "Je suis très amer car on m'a menti", déclare le président berjallien, qui se poserait de sérieuses questions quant à son avenir à la tête du CSBJ. Pendant ce temps, Biarritz, fort de ses structures, s'est mobilisé pour recevoir les Berjalliens. Comme il se doit...