Botha: "Un gros challenge"

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Paul Rouget , modifié à
Champion du monde 2007 avec les Springboks, Gary Botha a débarqué au Stade Toulousain avec son compatriote Gurthro Steenkamp pour tenter de remporter ses premiers titres en Europe. L'ancien talonneur des Harlequins, qui a fait ses débuts sous ses nouvelles couleurs face à Gloucester, devrait encore être de la partie samedi pour le premier déplacement des Toulousains au Connacht. Il raconte ses premiers pas dans la Ville Rose.

Champion du monde 2007 avec les Springboks, Gary Botha a débarqué au Stade Toulousain avec son compatriote Gurthro Steenkamp pour tenter de remporter ses premiers titres en Europe. L'ancien talonneur des Harlequins, qui a fait ses débuts sous ses nouvelles couleurs face à Gloucester, devrait encore être de la partie samedi pour le premier déplacement des Toulousains au Connacht. Il raconte ses premiers pas dans la Ville Rose. Gary, pourquoi avoir choisi Toulouse ? J'ai eu cette opportunité de revenir en Europe, à Toulouse, un club solide avec une grande histoire et de très belles infrastructures. J'ai été très heureux d'avoir la chance de venir ici et d'apprendre de joueurs comme William Servat par exemple. Vous êtes justement en concurrence avec William Servat au poste de talonneur. Comment se déroule la cohabitation avec lui ? William Servat, c'est une légende ! C'est génial de travailler à ses côtés parce que je peux juste l'écouter et le regarder faire certaines choses différemment, notamment au niveau de l'approche. Et j'ai beaucoup de respect pour son parcours. Vous aviez déjà évolué hors d'Afrique du Sud, aux Harlequins (2007-2009). Qu'est-ce qui vous attire dans le rugby européen ? En fait, j'apprécie vraiment le rugby de l'hémisphère nord. Aux Harlequins, j'ai pris du plaisir pendant deux ans avant de retourner en Afrique du Sud pour des raisons personnelles. Nous avions perdu en quarts de finale de la Coupe d'Europe et en demi-finale de la Premiership, et j'espère que je parviendrai à remporter des titres avec Toulouse. Des titres, vous en avez gagné de nombreux durant votre carrière, de la Currie Cup au Super 14 en passant par la Coupe du monde 2007... Oui, et aujourd'hui j'ai l'ambition de remporter le Top 14 et la H Cup. C'est un gros challenge pour moi. Car si je veux partager ce que j'ai appris durant ma carrière, je suis surtout venu pour continuer à apprendre, encore et encore. "Entièrement dévoué et motivé pour Toulouse" Quels rapports entretenez-vous avec vos entraîneurs et notamment avec Yannick Bru, qui devrait être amené à s'occuper également des avants du XV de France ? Guy Novès, Yannick Bru et Jean-Baptiste Elissalde sont parfaitement complémentaires. Je travaille forcément beaucoup avec Yannick, qui était un talonneur de classe mondiale. Je l'écoute et j'apprends beaucoup de lui. Après, il a eu une opportunité mais je ne pense pas que ce soit un problème. Et en ce qui concerne Guy Novès, son expérience parle de lui-même. Il est quand même là depuis plus de vingt ans ! Comment s'est déroulé votre premier match sous vos nouvelles couleurs en Coupe d'Europe, face à Gloucester ? J'ai beaucoup apprécié ce premier match. Car c'était dur, mais on a quand même réussi à gagner. On verra comment ça se passe ce week-end contre Connacht, mais c'est important de rester concentrés. Après, on sait qu'on devra remporter au moins un match à l'extérieur en plus de ceux à domicile pour nous qualifier. En quoi la présence de trois compatriotes (Human, Sowerby et Steenkamp) au Stade Toulousain facilite-t-elle votre adaptation ici ? Mes compatriotes m'aident beaucoup, et on ne veut pas "parler anglais" mais "parler français" (en français dans le texte, ndlr) le plus vite possible ! Ils me donnent plein de conseils pour bien m'adapter ici, notamment celui de parler français le plus vite possible. On prend des cours deux fois par semaine et tous les autres joueurs nous aident beaucoup quand on fait des erreurs. Petit à petit, on apprend. Et c'est un beau challenge. Vos impressions sur la vie en France ? Je dois dire que la vie est belle ici, et peut-être moins stressante que dans d'autres pays. C'est sympa, même si je n'ai pas encore pu en profiter. Mais je n'oublie pas pour autant que je suis là dans un but bien précis, pratiquer mon métier et tout faire pour remporter des titres. Un dernier mot sur les Springboks, sont-ils toujours dans un coin de votre tête ? Je les aurai toujours en tête. Mais je viens d'arriver à Toulouse et je veux surtout être le meilleur possible ici. Après, si les Springboks me sélectionnent, ça sera une autre histoire. Mais aujourd'hui, je suis entièrement dévoué et motivé pour Toulouse.