Boston enfonce le clou

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François KULAWIK , modifié à
Cette fois, les Celtics n'ont pas eu besoin d'attendre les dernières minutes pour faire la décision face aux Knicks. Fort d'un début de match à sens unique, Boston a en effet refroidi le Madison Square Garden d'entrée, l'emportant finalement 96-113 pour désormais mener 3-0 et prendre une option quasi définitive sur la qualification. Mention spéciale à Rajon Rondo, auteur d'un triple-double pour l'occasion.

Cette fois, les Celtics n'ont pas eu besoin d'attendre les dernières minutes pour faire la décision face aux Knicks. Fort d'un début de match à sens unique, Boston a en effet refroidi le Madison Square Garden d'entrée, l'emportant finalement 96-113 pour désormais mener 3-0 et prendre une option quasi définitive sur la qualification. Mention spéciale à Rajon Rondo, auteur d'un triple-double pour l'occasion. Au moins les Knicks ne nourriront-ils pas de regrets cette fois-ci. Enfin, si ce n'est ceux d'être passés au travers pour les retrouvailles entre New York et les playoffs, sept ans après avoir été balayés par les voisins du New Jersey. Du coup, il faut toujours remonter à 2001 pour retrouver trace d'un succès en phase finale. Patrick Ewing venait de quitter la Grosse Pomme et les jeunes Raptors d'un certain Vince Carter avaient écoeuré Latrell Sprewell, Marcus Camby and co... Après les deux revers concédés sur le fil à Boston, nul doute que les troupes de Mike D'Antoni espéraient pourtant mettre fin à ces dix ans de disette. Mais après avoir vu Carmelo Anthony manquer le panier de la gagne lors du match 1 et Larry Fields laissé échapper le ballon de l'espoir dans la deuxième manche, les Knicks n'ont, cette fois, jamais pu y croire. La faute à un début de match catastrophique, les C's profitant de la nervosité de leurs hôtes pour démarrer sur un 9 -0 puis s'échapper en menant 22-5 tandis que les New Yorkais en étaient déjà à 5 pertes de balle et dix tirs manqués (2 sur 12) après seulement sept minutes. "On était trop nerveux et la confiance a disparu d'entrée. On a bien essayé de revenir peu à peu, mais c'était trop tard. Ce sont quand même les Celtics en face." pouvait bien regretter D'Antoni à l'issue de la rencontre. 38 points pour Paul Pierce Car si les New Yorkais ont effectivement pu laisser croire à un possible retour, Boston ne pointant en effet finalement qu'à sept longueurs à l'issue du premier quart et encore à huit au moment de passer par la case vestiaires, le troisième quart a donné lieu à une nouvelle démonstration de force des visiteurs. A tel point que c'est sous les sifflets et avec 23 points de débours que les Knicks attaquaient la dernière ligne droite. Et avec un axe fort Anthony-Stoudemire pas si fort que ça. L'ancien Nugget compilait bien 15 points, 11 rebonds et 6 passes, mais au prix d'un horrible 4 sur 16 aux tirs et avec également 5 pertes de balle à son débit. Quant à Amare Stoudemire, on mettra sur le compte de ses douleurs au dos ses 7 points à 2 sur 8 et 3 rebonds en 33 minutes... Les deux stars new yorkaises au ralenti, Shawne Williams et Toney Douglais pouvaient bien se montrer à leur avantage avec respectivement 17 et 15 points, il aurait fallu bien plus que les 52 points inscrits par le banc des Knicks pour espérer rivaliser avec les Celtics. Car en face, le Big Four de Boston a offert un véritable récital. Kevin Garnett s'est certes concentré sur la défense, se contentant ainsi de 9 points et 12 rebonds, mais pour le reste les vedettes du Massachusetts étaient véritablement intenables. Autant Paul Pierce et Ray Allen, particulièrement en réussite avec respectivement 38 points à 14 sur 19 aux tirs et 32 à 11 sur 18, que Rajon Rondo, auteur d'un triple-double pour l'occasion avec 15 points, 11 rebonds et surtout 20 passes, nouveau record pour la franchise en playoffs. Doc Rivers, l'entraîneur des Celtics pouvait savourer. "Les gars ont vraiment fait un grand match .Je n'ai pas l'habitude d'évoquer l'environnement auprès de mes joueurs, mais je savais que cette rencontre allait être spéciale pour les New Yorkais, expliquait-il après coup, aussi fallait-il être vigilant dès le début du match et venir avec la bonne mentalité. L'équipe a répondu présent." Et plutôt deux fois qu'une. Nul doute en effet que cette victoire laissera des traces dans les esprits new yorkais et que les Celtics peuvent espérer en finir dès dimanche à l'occasion de la quatrième manche. Tant pis pour le Madison...