Bleus : comment réagir après une panne ?

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RUGBY - Battue par l'Italie dimanche, la France doit se remobiliser avant de recevoir les Gallois.

Humiliation-réaction. "On a une semaine pour mettre le casque à pointe". Oui, le sélectionneur du XV de France Philippe Saint-André attend un sursaut d'orgueil de la part de ses joueurs après la défaite (23-18) en Italie, dimanche pour le premier match du Tournoi des Six Nations. Mais comment se remobiliser quand on vient de perdre contre la "plus faible" équipe de l'hémisphère Nord ?

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Première étape : l'inventaire. "Tous les joueurs ont pris un gros coup sur la cafetière", explique Pierre Albaladejo, ancien demi d'ouverture du XV de France, contacté par Europe1.fr. "Il faut oublier la belle tournée d'automne, oublier le beau jeu à la française", renchérit Abdelatif Benazzi, ancien capitaine des Bleus. "Les joueurs doivent se rendre compte qu'ils sont passés totalement à côté". Même son de cloche à Marcoussis, même constat d'échec. "On a passé des meilleures nuits, je peux vous l'assurer", a lâché le coach tricolore, lundi matin en conférence de presse. Et de pointer précisément les défauts de ses joueurs face à la Squadra Azzurra : "on a trop joué chacun dans son coin. On a voulu sauver la patrie individuellement au lieu de rester dans les schémas collectifs".

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Deuxième étape : la thérapie de groupe. Après 80 minutes désastreuses sur le terrain, les Bleus n'ont pas vraiment goûté au repos. Avec tous les membres du staff, les joueurs ont scruté toutes leurs erreurs dans les moindres détails. Une grosse séance vidéo qui a duré jusqu'à 2 heures du matin, histoire de bien comprendre la défaite. "Je pense que cette soirée a dû être difficile à digérer pour les joueurs", analyse Pierre Albaladejo, qui, lui aussi, a connu des revers délicats. "En voyant les images, certaines dents ont dû grincer. Leur orgueil a dû en prendre un coup mais c'est nécessaire pour se remobiliser".

Troisième étape : l'entraînement. Les Gallois n'attendront pas. La rencontre est programmée samedi prochain (à 17h) au Stade de France. Autrement dit, cinq jours pour se remettre en selle. "Le temps presse", insiste Pierre Albaladejo. "Il faut rapidement qu'ils retroussent leurs manches et qu'ils remettent les mains sous le capot". Philippe Saint-André annoncera lundi à 19h30 la composition de l'équipe. A partir de mardi, l'entraînement va donc reprendre. Et rajouter quelques séances pour mieux préparer la rencontre, une bonne idée ? "Non je ne crois pas", a répondu Philippe Saint-André en conférence de presse. "On va essayer d'abord de retrouver de la précision, de la fraîcheur, de la férocité et de la colère".

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Quatrième étape : la preuve sur le terrain. Déjà battue par le passé, parfois même humiliée, la France sait relever la tête. "C'est dans les moments difficiles aussi que je découvre mon groupe", espère déjà "PSA", résolument optimiste. "Et c'est là où il va falloir montrer qu'on est des vrais compétiteurs, samedi, face à des Gallois qui vont venir aussi le couteau entre les dents". Et Pierre Albaladejo de conclure : "le coq n'est jamais aussi vaillant que lorsqu'il a perdu un premier combat".