Le finish de la troisième étape de la Solitaire du Figaro, disputé jeudi soir dans la baie de Dingle (Irlande) par faibles vents, a été réglé par Jérémie Beyou. Déjà vainqueur de la deuxième manche, le skipper de Bernard Paoli a franchi la ligne d'arrivée virtuelle à 23h45'27" devant Thierry Chabagny (Suzuki Automobiles) et Eric Peron (Skipper Macif).Parler de "sprint final" pour qualifier la dernière ligne droite de la troisième étape de la Solitaire du Figaro serait un brin exagéré. Car pour sprinter, il faut d'abord avancer. Une joie que n'ont pas connue les skippers dans les derniers milles. En cause: la faiblesse des vents, qui a handicapé les concurrents. Mais les plus expérimentés le savaient. La baie de Dingle, en Irlande, est trompeuse. Eole peut ne pas s'y attarder bien longtemps. Du coup, ce ne sont pas moins de trente bateaux qui pouvaient encore prétendre à la victoire à sept milles de la ligne d'arrivée virtuelle, jeudi soir. Mais puisqu'il faut un vainqueur, Jérémie Beyou s'est décidé à sortir de ce mouchoir de poche pour coiffer, à 23h45'27" précisément, Thierry Chabagny (Suzuki Automobiles) de 1'19" et Eric Peron (Skipper Macif) de 2'23"."Il y a eu comme une nouvelle ligne de départ repositionnée à l'entrée de la baie de Dingle, a commenté le vainqueur sur le site de la Solitaire. J'ai bien dormi cet après-midi (jeudi), justement pour être lucide sur la fin, on sait tous qu'ici ça peut terminer comme ça, tous groupés dans la pétole et qu'il faut un peu de réussite... Après... J'en ai perdu tellement des étapes qui finissaient comme ça que je prends cette victoire avec plaisir, c'est pour toutes les fois où je me suis fait avoir !" Déjà vainqueur de la manche précédente, à Saint-Gilles Croix-de-Vie, Jérémie Beyou en a donc rajouté une couche: " Je gagne, je suis content, voilà, même si je préfère évidemment la manière de l'étape précédente."Son deuxième succès ne chamboule pas le classement général, toujours dominé par Nicolas Lunven (CGPI) qui malgré sa trente-troisième place conserve 4'59"sur Yann Eliès (Generali). "J'ai fait un joli coup sur la ligne d'arrivée, voilà, c'est tout, je grappille quelques minutes au classement général sur Nicolas Lunven et c'est toujours bon à prendre, retient Jérémie Beyou. Tout se jouera lors de la dernière étape, dont le départ sera donné dimanche. Toujours à Dingle. Avec du vent ?