Berbizier: "Les pieds sur terre..."

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Propos recueillis par SYLVAIN LABBE , modifié à
Pour une première, le Racing-Métro 92, ambitieux aux mains pleines, a signé un coup de maître samedi, au Stade de France, en atomisant les Champions d'Europe et leaders toulousains (43-21). Un coup de tonnerre sur le Top 14 qui laisse pourtant Pierre Berbizier fier, mais aussi froid que le réalisme de sa formation. Le manager francilien voit déjà plus loin pour ce Racing qui, à l'en croire, peut encore progresser.

Pour une première, le Racing-Métro 92, ambitieux aux mains pleines, a signé un coup de maître samedi, au Stade de France, en atomisant les Champions d'Europe et leaders toulousains (43-21). Un coup de tonnerre sur le Top 14 qui laisse pourtant Pierre Berbizier fier, mais aussi froid que le réalisme de sa formation. Le manager francilien voit déjà plus loin pour ce Racing qui, à l'en croire, peut encore progresser. Pierre, quel baptême pour le Racing dans ce Stade de France que votre équipe découvrait pour la première fois ? Oui, je crois que c'était un match qu'il fallait prendre par le bon bout, on a su le faire sans jamais desserrer l'étau sur cette équipe toulousaine que l'on savait capable, et on l'a vu par moments, de se remettre dans la partie. Il faut féliciter cette équipe du Racing et mes joueurs, qui ont su rester très vigilants quatre-vingt minutes durant, c'est vraiment une belle victoire pour le Racing aujourd'hui. C'est une victoire sur toute la ligne. Du spectacle, des essais, des tribunes pleines... On savait avant le match qu'il s'agissait d'abord une victoire pour le club et pour Jacky Lorenzetti, qui avait su venir au Stade de France et mobiliser presque 80 000 spectateurs avec ce Trophée. Il fallait quand même pour concrétiser complètement une victoire de l'équipe sur le terrain, c'est ce que l'on est venu faire, ça complète totalement cette belle journée. Avez-vous tout de même conscience d'avoir frappé un grand coup ? J'ai conscience qu'on a joué un bon match de rugby, mais j'espère surtout qu'on saura continuer sur cette voie. Il y avait eu quelques prémisses, il y a une montée en puissance, donc à nous, dans la mesure où il existe encore une marge de progression, de rester les pieds sur terre. C'est notre prochain challenge pour avoir toujours cette envie de progresser. "Ce n'est pas Wisniewski qui m'étonne..." Votre équipe bat le grand Toulouse avec le bonus et vous parlez de marge de progression. Mais après une telle démonstration, comment faire redescendre vos joueurs sur terre ? Non, je ne crois qu'ils n'ont pas besoin de redescendre sur terre, ils ont joué les pieds sur terre, donc il faut qu'ils continuent dans cette voie-là. Je crois qu'on peut encore compléter notre jeu, c'est à eux de choisir la voie à prendre, continuer dans cet esprit, celui de deux derniers mois de travail qui est récompensé par ce match. S'ils veulent persévérer dans cet état d'esprit, alors, oui, il y a effectivement encore de la marge. Qu'avez-vous pensé de la prestation de Jonathan Wisniewski sur ce match ? A l'image de celle de son équipe, quand un paquet d'avants avance, notre charnière a su mettre et accentuer cette pression avec une concrétisation de la part de Jonathan, mais aussi une défense en milieu de terrain avec Chavancy, qui a permis à l'équipe d'être toujours dans le sens de la marche. Est-ce que votre ouvreur vous étonne ? Ce n'est pas Wisniewski qui m'étonne. Je préfère regarder l'équipe et sa capacité à jouer en continuité avec l'équipe et pour l'équipe, surtout aussi la capacité de l'équipe à le mettre dans de bonnes conditions. Votre prochain match au Stade de France, c'est le 4 juin (date de la finale du Top 14) ? (ferme) Notre prochain match est à Bayonne. Je ne sais pas préparer des matches qui ne sont pas encore au calendrier du Racing.