Bayonne renverse Toulouse

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M. B. , modifié à
L'Aviron Bayonnais a su renverser tous les obstacles externes et internes pour s'imposer face à Toulouse ce samedi à Saint-Sébastien lors de la 20e journée du Top 14 (19-13). Une victoire arrachée grâce à un essai de Yoann Huget, à la botte de Boyet et à une défense de tous les instants pour contrer les offensives toulousaines. Un succès qui permet à Bayonne de rester dans la course à l'Europe. Dès lundi, place aux assauts politiques...

L'Aviron Bayonnais a su renverser tous les obstacles externes et internes pour s'imposer face à Toulouse ce samedi à Saint-Sébastien lors de la 20e journée du Top 14 (19-13). Une victoire arrachée grâce à un essai de Yoann Huget, à la botte de Boyet et à une défense de tous les instants pour contrer les offensives toulousaines. Un succès qui permet à Bayonne de rester dans la course à l'Europe. Dès lundi, place aux assauts politiques... Une éclaircie sportive dans un marasme politique. L'Aviron Bayonnais a réalisé une très grosse performance ce samedi au stade Anoeta en s'imposant face à l'ogre toulousain pour ce qui aurait dû être une grosse fête. Le spectacle était donc là mais sans le maire, Jean Grenet, ni Alain Afflelou par exemple. Des absences, stigmates d'une lutte de pouvoir qui n'a pas encore livré son verdict puisqu'une assemblée générale, lundi, pourrait chambouler la vie du club. Une guerre ouverte, on a vu mieux pour préparer un match de ce calibre. Les joueurs avaient prévenu qu'ils étaient concentrés sur le jeu et malgré les doutes logiques, ils ont prouvé sur le terrain que ces paroles n'étaient pas vaines. Les Basques ne trainent d'ailleurs pas pour prendre le score grâce à la botte de Benjamin Boyet et de Garcia ce qui permet aux Blanc et Bleu (avec des rayures inversées pour ce maillot collector) de mener 6-0 (16e) puis 9-3 (24e). En face, David Skrela a bien répondu d'un drop (20e), en revanche, l'ouvreur, associé pour la première fois de la saison à Michalak dès le départ, a manqué deux pénalités (31e et 40e). Deux coups de pied qui auraient pu permettre aux Toulousains qui tiennent globalement le ballon de se rapprocher de Bayonnais réalistes, à l'image de cet essai de Yoann Huget suite à une interception sur Jauzion. 80 mètres plus loin, il peut aplatir entre les perches et donner de l'air aux Basques (16-3). Une belle avance mise à mal par une pression toujours plus forte des Toulousains. Une grosse défense bayonnaise Si à la reprise, Michalak est un peu court sur une pénalité de plus de 50 mètres (42e), cela n'empêche pas les Haut-Garonnais de pilonner la ligne pendant cinq longues minutes avant de se faire sanctionner pour un ballon gardé au sol (48e). Toulouse insiste mais gâche de nouveau avec une passe en avant au large (50e). Guy Novès change alors ses cartouches avec notamment l'entrée de Bézy (51e). Cela ne se traduit pas au score puisque le nouvel entrant manque une pénalité (52e) avant de se reprendre dans la foulée (16-6, 60e). Les Bayonnais sont clairement dans le dur et commettent beaucoup de fautes. Il n'y a que les contres pour leur permettre de souffler. Un jeu de gagne-terrain plus qu'utile puisqu'après avoir remonté tout le terrain, ils obtiennent une nouvelle pénalité face aux perches que Benjamin Boyet croque avec envie (19-6, 68e). Un sursaut en forme de récompense de tout le courage déployé pour résister aux assauts répétés des Toulousains. Les Bayonnais peuvent alors déployer les barbelés pour les dernières minutes. Des efforts payants jusqu'à la sirène et même si Vincent Clerc a trouvé la faille sur la dernière action pour offrir le point de bonus défensif à son équipe, cela n'enlève rien de la victoire bayonnaise. Les Basques sont encore dans le coup pour la qualification. Cela devrait combler toutes les composantes du club. Ce n'est évidemment pas le cas et dès dimanche, les esprits seront bien plus chagrins pour un conseil d'administration prévu pour convoquer une assemblée générale qui pourrait entraîner le départ du président Francis Lagoïty...