Batista veut dompter le Brésil

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MICHAEL BALCAEN , modifié à
Passer après Maradona, on a vu plus évident comme projet... Sergio Batista ne s'est cependant pas démonté. Il a repris en mains l'Argentine, d'abord comme intérimaire puis comme sélectionneur à temps plein. Pour son premier match en tant que «titulaire» du poste, Batista va affronter, ce mercredi au Qatar le Brésil de Menezes. Un premier pas le menant à la Copa America 2011 en Argentine puis au Mondial 2014.

Passer après Maradona, on a vu plus évident comme projet... Sergio Batista ne s'est cependant pas démonté. Il a repris en mains l'Argentine, d'abord comme intérimaire puis comme sélectionneur à temps plein. Pour son premier match en tant que «titulaire» du poste, Batista va affronter, ce mercredi au Qatar le Brésil de Menezes. Un premier pas le menant à la Copa America 2011 en Argentine puis au Mondial 2014. Trois tours de chauffe avant la confirmation. Sergio Batista a été contraint de faire ses preuves avant d'être confirmé au poste de sélectionneur de l'Argentine en lieu et place de Diego Maradona. Un intérim plus qu'intéressant puisque l'Albiceleste a battu l'Irlande (1-0), secoué les champions du monde espagnol (4-1) avant de subir un étonnant revers au Japon (0-1). Pas de quoi, cependant, entamer le crédit que possède un Batista champion olympique en 2008. Champion du monde en 1986 en tant que joueur, le nouveau sélectionneur souhaite mettre en place un projet sur le long terme avec en ligne de mire la Coupe du monde 2014. Fanatique du jeu du Barça, il entend copier le projet de jeu de l'Espagne. "De l'Espagne, il ne faut pas copier le jeu développé en Afrique du Sud mais leur projet parce que cela fait 10 ans qu'ils travaillent avec la même philosophie ce qui leur a permis de remporter l'Euro et le Mondial", précise-t-il. Réputé proche de ses joueurs, il a immédiatement trouvé le bon feeling avec une génération qu'il connaît parfaitement. "Nous avons l'entraîneur et une grande partie de l'équipe qui ont gagné la médaille d'or en 2008. En finale à Pékin, il y avait déjà (il cite de mémoire) Sergio Romero, Pablo Zabaleta, Ezequiel Garay, Nicolas Pareja, Luciano Monzón, Fernando Gago, Javier Mascherano, Angel Di María, Juan Riquelme, el Kun Agüero et moi", explique Leo Messi sur le site de la Fifa. Messi n'a jamais battu le Brésil en sénior Une certaine continuité mais également quelques retours remarqués comme ceux de Javier Zanetti, Esteban Cambiasso ou encore de Gaby Milito. De même, Juan Roman Riquelme devrait rapidement retrouver le maillot de la sélection. Mais avant cela, l'actualité des Argentins se trouve à Doha au Qatar mercredi à 18 heures. Un duel Argentine-Brésil reste évidemment un moment à part. "Je suis impatient de jouer ce match. Au Tournoi Olympique de Pékin, nous les avions battus 3:0. C'est un rendez-vous spécial, comme toujours, ne serait-ce qu'à cause de Ronaldinho, qui est un vrai frère pour moi. Avec Deco, il m'a énormément aidé à mes débuts au Barça. Je leur en suis extrêmement reconnaissant (...) Tout ce que je sais par rapport au Brésil, c'est que je n'ai jamais gagné contre cette équipe chez les seniors. J'ai perdu contre eux en finale de la Copa America au Venezuela. Mais il y a une première fois pour tout...", glisse Messi. Si Batista pourra compter sur un Messi en très grande forme, ce ne sera évidemment pas son seul atout face à Ronaldinho et compagnie. Ce duel servira également de test grandeur nature pour celui qui avoue: "Avec moi, il y aura deux maîtres mots : offensive et possession du ballon." Deux mots qui rappellent effectivement le jeu du Barça ou de l'équipe d'Espagne. Un modèle à dépasser pour renflouer une vitrine à trophées qui n'a plus été dépoussiérée depuis la Copa America 1993. Une compétition continentale organisée à la maison en 2011 pour premier objectif avant, évidemment, la Coupe du monde 2014. La voie est tracée.