Bartoli pour changer de dimension

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Régis AUMONT , modifié à
Lauréate de cinq titres en carrière, Marion Bartoli a l'occasion, ce dimanche, de rafler le plus important de sa carrière à Indian Wells. La Française, qui va faire son grand retour dans le top 10 mondial, a déjà goûté à une grande finale, c'était à Wimbledon en 2007 mais la marche s'était révélée trop haute. Celle à venir, incarnée par la n°1 mondiale Caroline Wozniacki, sera également difficile à franchir.

Lauréate de cinq titres en carrière, Marion Bartoli a l'occasion, ce dimanche, de rafler le plus important de sa carrière à Indian Wells. La Française, qui va faire son grand retour dans le top 10 mondial, a déjà goûté à une grande finale, c'était à Wimbledon en 2007 mais la marche s'était révélée trop haute. Celle à venir, incarnée par la n°1 mondiale Caroline Wozniacki, sera également difficile à franchir. Il y a bien longtemps que Marion Bartoli n'avait pas été à pareille fête. La Française n'a plus disputé la moindre finale depuis celle du Masters bis de Bali, perdue en octobre 2009 face à Aravane Rezaï. En battant Yanina Wickmayer vendredi à Indian Wells, l'Auvergnate a donc mis fin à une longue disette de seize mois, intervalle durant lequel elle aura tenté sa chance dans 23 tournois. La 23e tentative a donc été la bonne, qui plus est dans une épreuve réunissant le gratin du circuit féminin, neuf des dix meilleures joueuses mondiales ayant répondu présent à l'appel du rendez-vous californien. Pour gravir les cinq marches menant à la finale, Bartoli, 17e mondiale, n'a battu qu'une seule membre du top 10, Kim Clijsters, contre laquelle elle avait même perdu la première manche avant que la Belge ne jette l'éponge en raison d'une blessure à l'épaule. Pas de véritable exploit, mais des prestations solides face à des joueuses sérieuses comme Ivanovic, Wickmayer ou Petkovic. Trois rivales écartées avec autorité grâce à un jeu bien en place. La confiance grandissant au fil des victoires, la n°1 tricolore arrive lancée comme une balle vers son dernier objectif de la "douzaine": battre ni plus ni moins que Caroline Wozniacki, la meilleure joueuse actuelle, pour aller au bout de son rêve. "Je n'aurai absolument rien à perdre" La Danoise, à part une alerte en huitièmes de finale face à Kleybanova (2-6, 6-3, 6-1), a encore survolé les débats ces derniers jours comme devant Sharapova en demi-finales (6-1, 6-2). La n°1 mondiale, qui s'est confiée sur le site de la WTA, se méfie néanmoins de la Française. "Marion est l'une de ces joueuses qui jouent de façon très agressive et qui attaquent la balle très tôt. Elle ne va pas m'offrir beaucoup de points." Il lui faudra même faire plus pour déborder la Scandinave, à savoir rester très précise dans ses accélérations et, selon ses propres dires, servir à la perfection. "Je pense que la clé, ce sera d'avoir un pourcentage élevé de premières balles. Quand je l'ai battue l'été dernier à Cincinnati, j'avais très bien servi." Victorieuse lors de deux de ses six précédents face à la grande blonde, la native du Puy-en-Velay reste néanmoins sur une cuisante défaite à Doha le mois dernier (6-1, 6-1). "Caroline n'est pas n°1 mondiale pour rien, elle ne donne rien à l'adversaire, explique la Française qui effectuera dès lundi son retour dans le top 10 mondial près de trois ans après l'avoir quitté (juin 2008, ndlr). Il faut aller chercher chaque point un par un. (...) Mais je n'aurai absolument rien à perdre. C'est l'un des meilleurs moments de ma carrière." Peut-être pas encore à ranger au même niveau que sa finale à Wimbledon en 2007 (perdue face à Venus Williams 6-4, 6-1, ndlr). Mais nul doute qu'un succès dimanche en plein désert californien changerait bien des choses pour la jeune femme de 26 ans.