Bartoli-Escudé, ça sent le roussi

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François QUIVORON , modifié à
Finaliste à Indian Wells, Marion Bartoli n'ira pas plus loin que les huitièmes à Miami, dominée la nuit dernière par Vera Zvonareva (2-6, 6-3, 6-2). Mais le clan Bartoli s'est attiré les foudres de Nicolas Escudé. Dans un entretien accordé à L'Equipe, le capitaine de l'équipe de France de Fed Cup dément catégoriquement les propos de la joueuse sur un accord en vue d'une participation aux JO.

Finaliste à Indian Wells, Marion Bartoli n'ira pas plus loin que les huitièmes à Miami, dominée la nuit dernière par Vera Zvonareva (2-6, 6-3, 6-2). Mais le clan Bartoli s'est attiré les foudres de Nicolas Escudé. Dans un entretien accordé à L'Equipe, le capitaine de l'équipe de France de Fed Cup dément catégoriquement les propos de la joueuse sur un accord en vue d'une participation aux JO. Marion Bartoli et la Fed Cup, c'est une histoire impossible. Et le chapitre qui s'est écrit lundi pourrait bien être le dernier. Nicolas Escudé s'en est vivement pris à la joueuse et à son clan après des propos de la n°1 française concernant un accord passé entre les deux parties en vue d'une participation aux JO de Londres. Dans un entretien accordé au quotidien L'Equipe, paru ce mardi, le capitaine de l'équipe de France de Fed Cup dément catégoriquement: "C'est un tissu de mensonges. A aucun moment je ne lui ai promis quoi que ce soit, à aucun moment je n'ai pu lui dire que j'allais envoyer une lettre à l'ITF pour lui permettre d'aller aux JO." Pour pouvoir disputer les Jeux à Londres en 2012, Bartoli doit se rendre "disponible pour une sélection en équipe nationale pour au moins deux sélections dont l'une intervenant l'année des JO ou l'année précédente", selon le règlement de l'ITF et du CIO. "Essayer de convaincre l'opinion publique en disant qu'un accord sur je ne sais quoi a été trouvé, c'est déplorable et totalement faux, poursuit Escudé, visiblement très remonté. En vue des Jeux, qui ont lieu sur sa surface de prédilection, Marion commence à faire monter la mayonnaise: 'La Fed Cup, peut-être', alors qu'au bout de deux minutes de discussion, Walter était d'accord pour dire qu'on était toujours sur les mêmes bases depuis deux ans." Le fonctionnement de la joueuse, qui souhaite avoir son père Walter auprès d'elle à chaque rassemblement, n'est pas compatible avec celui mis en place dans son groupe par Escudé, soutenu par la Fédération. Escudé: "Hors de question que j'intervienne en sa faveur" Les discussions entre le capitaine français et le clan Bartoli étaient prévues de longue date. Or, la joueuse n'était pas présente autour de la table. "Quand on crève d'envie de représenter son pays en Fed Cup et aux JO et qu'on n'est pas capable de se déplacer pour rencontrer, ne serait-ce que dix minutes, le sélectionneur, c'est qu'il y a un problème !", regrette Escudé, qui a estimé qu'avec un "tel comportement de la part de Marion, il est hors de question qu'[il] intervienne sur quoi que ce soit en sa faveur". Les relations entre les deux parties semblent désormais dans une telle impasse que Bartoli a de grandes chances d'être privée des JO de Londres, qui auront lieu sur le gazon de Wimbledon où elle a atteint la finale en 2007, son meilleur résultat en Grand Chelem. Si Nicolas Escudé estime que "la meilleure équipe de France possible, effectivement, serait avec Marion", il considère son intégration "impensable avec un état d'esprit comme le leur". Difficile donc de trouver une issue dans les mois qui viennent, ce qui réduit encore la fenêtre de tir en vue des JO. "Il ne faut pas me faire passer pour le méchant dans l'histoire, prévient le capitaine français. Si je sélectionne Marion et qu'elle refuse parce que je n'accepte pas d'intégrer son père dans l'équipe, c'est elle qui fait un choix qui la prive de Jeux. Ce n'est pas moi." L'obstination (la mauvaise foi ?) de Marion Bartoli pourrait bien se retourner contre elle...