Barredo en vainqueur

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Thomas SINIECKI , modifié à
VUELTA - L'Espagnol remporte la 15e étape. Nibali toujours leader.

VUELTA - L'Espagnol remporte la 15e étape. Nibali toujours leader. Hier au soleil, le peloton s'est fissuré, avec la chute et l'abandon du maillot rouge Igor Anton (Euskaltel). Aujourd'hui sous la pluie, les rangs sont restés serrés et la Vuelta n'a pas vu son classement chamboulé. Vincenzo Nibali (Liquigas), nouveau leader du Tour d'Espagne, a conservé son avance sans trop d'efforts, avec Joaquim Rodriguez (Katusha) accroché à ses basques. Tout juste Ezequiel Mosquera (Xacobeo) reprend-il 11 secondes au général aux deux leaders, se rapprochant à 39" du maillot rouge. Sur un tracé assez similaire à celui de samedi avec l'arrivée en côte à Pena Cabarga, représentatif des difficultés de cette Vuelta pas forcément longues mais très sèches, le sommet menant vers l'arrivée aux lacs de Covadonga a souri à un local. Originaire des Asturies, Carlos Barredo a pris la bonne échappée à 135 km de l'arrivée. Dès les premières pentes à l'amorce de la difficulté finale, l'Espagnol est revenu sur le Français Pierre Cazaux (FDJ) puis sur Martin Velits (Columbia), deux de ses compagnons dans le groupe de tête, pour s'envoler vers le succès. Nibali-Rodriguez, statu quo En terminant avec 1'07" d'avance sur le Belge Nico Sijmens (Cofidis), Barredo n'a jamais été menacé à partir de son accélération décisive. Le peloton, la plupart du temps repoussé de cinq à six minutes par rapport à l'avant de la course, a logiquement explosé dans la montée vers Covadonga. Moncoutié (Cofidis) et Peraud (Omega-Lotto), les deux Français les mieux placés au général, ont fait l'effort pour rester au contact du groupe des favoris mais ont finalement dû s'avouer vaincus face aux accélérations de Nibali, Rodriguez et Mosquera. Carlos Sastre (Cervélo) a bien essayé de sortir à six kilomètres de l'arrivée, toujours sur des routes très humides, mais l'attaque du vainqueur du Tour de France 2008 était vraiment pour la forme. Comme lui, Frank Schleck (Saxo Bank) et Nicolas Roche (AG2R-La Mondiale) ont lâché, mais ont tout de même tenu plus longtemps que Marzio Bruseghin (Caisse d'Epargne), pris hier dans la chute générale et incapable d'accélérer au pied de la montée vers l'arrivée, par ailleurs unique col de la journée. Arrivés à 2'26" de Barredo, Nibali et Rodriguez poursuivent donc leur duel avec Mosquera en troisième larron. David Moncoutié reste lui en tête du classement de la montagne, sans avoir été menacé vu les coureurs devant à l'arrivée. Dure pour certains, cette 15e étape aura surtout permis à la Vuelta de se remettre à l'endroit avant la dernière semaine de course. Et déjà une nouvelle arrivée au sommet, demain à Cotobello.