Ballon d'Or: La grand-messe du Barça

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Michael BALCAEN , modifié à
Le Barça est à l'honneur ce lundi à Zurich pour la remise du trophée Fifa-Ballon d'Or. Xavi, Messi et Iniesta sont en effet les trois derniers joueurs en course. Point de Wesley Sneijder dans un podium 100% catalan qui fait la part belle au jeu particulièrement impressionnant de la formation catalane. Si Messi en est l'élément déclencheur, Xavi et Iniesta, les deux champions du monde, partent avec une longueur d'avance.

Barça, Barça, Barça! Le FC Barcelone est à l'honneur ce lundi à Zurich pour la remise du trophée Fifa-Ballon d'Or. Iniesta, Messi et Xavi sont en effet les trois finalistes. Point de Wesley Sneijder, donc, dans un podium 100% catalan qui fait la part belle au jeu particulièrement impressionnant de la formation espagnole. Si Messi en est l'élément déclencheur, Xavi et Iniesta, les deux champions du monde, partent favoris. Les prémices de ce Fifa Ballon d'Or nouvelle mouture ont eu lieu à l'autre bout du monde. D'abord parce que l'annonce de la fusion des deux récompenses s'est tenue à Johannesburg durant le dernier Mondial et bien entendu parce qu'il y a de grandes chances pour que le lauréat 2010, qui succèdera à Leo Messi, soit issu des rangs d'une équipe d'Espagne championne du monde en Afrique du Sud, pour la première fois de son histoire. Car au-delà des performances individuelles qui forment la base de ce trophée, le palmarès entre en ligne de compte. Une donnée qui a toutefois ses limites comme en atteste l'absence de Wesley Sneijder, vainqueur avec l'Inter de la Ligue des champions, du championnat d'Italie et de la Coupe d'Italie, et finaliste de la Coupe du monde sous le maillot des Pays-Bas. Sans épiloguer sur le cas du Néerlandais, déçu à juste titre, c'est donc du côté de Barcelone qu'il faut se tourner. Trois copains aux idées de jeu très proches qui font le bonheur des socios du club blaugrana. Un podium estampillé à 100% du même club, le cas s'est déjà produit à deux reprises avec l'AC Milan en 1988 (Van Basten, Gullit, Rijkaard) et 1989 (Van Basten, Baresi, Gullit). Cette fois, ce sera donc un trio Xavi, Messi et Iniesta, trois joueurs qui symbolisent parfaitement le jeu à une touche de balle d'un Barça si souvent étincelant. Messi génial finisseur Leo Messi reste candidat à sa propre succession bien qu'il n'ait pas pris part au titre mondial de l'Espagne, ni au sacre européen des Nerazzurri. C'est justement pour ses performances individuelles dans un collectif si léché qu'il a été cité par les votants. Messi, génial pour déséquilibrer une défense, prendre les espaces, profite à plein d'un duo Xavi, Iniesta. Il ne sera donc, quoiqu'il arrive, pas seul sur le podium. L'Argentin devrait cependant pâtir de l'élimination de l'Argentine en quart de finale du Mondial. On ne pourra cependant enlever le génie d'un Messi encore plus phénoménal depuis le début de l'actuelle saison, qui fait corps avec le jeu collectif d'un Barça, offrant des passes décisives et empilant les buts avec une aisance déconcertante. Avec 49 points en championnat, les Blaugranas ont déjà égalé le record de points durant une première partie de saison. Samedi au Riazor face à La Corogne (4-0), Messi a donné le premier but à Villa, le quatrième à Pedro et inscrit un coup franc direct somptueux. L'Argentin, 34 réalisations lors du dernier championnat, en compte 18 après 18 journées de Liga. Il représente l'idéal du footballeur. Mais évidemment, impossible de ne pas oublier qu'il lui manque le titre de champion du monde. Xavi, le favori Xavi, c'est le chef d'orchestre. Le milieu de terrain fait figure de favori parce que s'il ne possède pas les statistiques d'un Messi, il est considéré à juste titre comme le dépositaire du jeu du Barça et de l'équipe d'Espagne championne du monde. Le Catalan pur souche possède tout : la technique, la vision du jeu, la vista et le talent à l'état pur. Ce n'est pas un hasard si pour Johan Cruyff par exemple, le titre devrait revenir à Xavi parce qu'il "dirige, impose le rythme" du Barça comme il l'indique dans les colonnes d'El Periodico. De plus, Xavi, c'est le métronome qui a amplement participé à mener le Barça au titre de champion d'Espagne. Et s'il n'a pas eu l'insigne honneur d'inscrire le but du titre en Afrique du Sud, Xavi a été l'un des hommes forts de la Furia durant tout le Mondial. Une performance de haut niveau sur la durée, ce qui au fond, lui ressemble si bien. Car Xavi, c'est le très haut niveau sur la durée. Comme un symbole, à l'heure de célébrer le premier rendez-vous post-Coupe du monde avec l'Espagne au Mexique alors qu'il n'avait pas encore repris l'entraînement avec le Barça, il était déjà brillant... Pour finir, Villa a récemment déclaré à la radio RAC 1 à propos de Messi: "Le meilleur joueur que j'ai vu joué. Avant d'ajouter: "Quand je prendrais ma retraite, je pourrais dire que j'ai joué avec Xavi." Tout est dit... Iniesta et le but du titre mondial Iniesta est un symbole. Celui du premier titre de champion du monde de l'équipe d'Espagne. Un moment exceptionnel dans une carrière et dans une vie qui lui a valu d'être salué par une standing ovation dans tous les stades espagnols cette saison. Forcément... La répercussion d'un tel titre est forte. Etrangement, Iniesta héros discret, aime à sortir de sa boîte dans les moments forts d'une saison. On se souvient évidemment de son but dans les arrêts de jeu à Stamford Bridge en demi-finale de la Ligue des champions face à Chelsea. C'était l'année des six titres du Barça en 2009. Un an plus tard, il rejoint le devant de la scène. Pour toujours. Ce n'est pas lui faire injure que d'imaginer que ce but l'a propulsé sur le podium du Ballon d'or. Pourtant, s'il joue un peu plus bas que Xavi par exemple, il n'en est pas moins un rouage essentiel du jeu à une touche du Barça ou de la Roja. Comme un symbole, samedi, il s'est signalé d'un nouveau missile qui a fait mouche ! Histoire de se mettre une fois de plus en évidence avant de rallier la Suisse.