Bahreïn, en plein été s'il le faut...

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Yannick SAGORIN , modifié à
Y aura-t-il un Grand Prix de Bahreïn en 2011 ? Alors que les manifestations hostiles au pouvoir en place dans le royaume du Golfe ne faiblissent pas, Bernie Ecclestone fait tout pour que le rendez-vous bahreïnien ne soit pas annulé mais simplement ajourné. Quitte à ce que l'épreuve soit disputée en plein mois d'août, pendant la trêve estivale...

Y aura-t-il un Grand Prix de Bahreïn en 2011 ? Alors que les manifestations hostiles au pouvoir en place dans le royaume du Golfe ne faiblissent pas, Bernie Ecclestone fait tout pour que le rendez-vous bahreïnien ne soit pas annulé mais simplement ajourné. Quitte à ce que l'épreuve soit disputée en plein mois d'août, pendant la trêve estivale... Voilà plus de quinze jours que le Bahreïn essuie une vague de protestation sans précédent, sans commune mesure néanmoins avec les événements observés dernièrement en Tunisie, en Egypte ou en Libye. Une agitation telle que les feux du circuit de Sakhir ne passeront pas au vert le 13 mars prochain, date initiale du lancement de la saison 2011 de F1. Pour autant, Bernie Ecclestone n'a pas renoncé à la tenue de la course cette année. Car la FOM du grand argentier de la F1 perdrait plusieurs dizaines de millions de dollars si ce Grand Prix venait à être annulé. Afin de ne pas abandonner les précieux droits d'inscription bahreïniens et les retombées marketing inhérentes à un tel événement, l'intéressé travaille donc à la reprogrammation de la course. "Le Conseil mondial de la Fédération internationale de l'automobile se réunira début mars et pourrait examiner la situation", précise-t-il ce mardi sur le site officiel de la F1. "J'en ai déjà discuté avec le président de la FIA, Jean Todt, et nous sommes d'accord sur le fait qu'une décision doit être prise avant le début de la saison." Reste à définir la date de cet éventuel report, la question du lieu, elle, ne se posant pas selon le Britannique: "Nous n'avons pas besoin d'une alternative n'importe où en Europe, ou n'importe où ailleurs, nous avons besoin d'une course à Bahreïn, martèle Ecclestone. Si le Prince héritier est d'avis que son pays est en mesure d'accueillir une course, nous retournerons à Bahreïn !" Quitte, manifestement, à grappiller sur la trêve estivale... Alors qu'une reprogrammation entre les Grands Prix d'Inde et d'Abu Dhabi, un temps évoquée, apparaît illusoire ne serait-ce qu'en termes de logistique, Bernie Ecclestone penche aujourd'hui pour l'option estivale, la F1 observant traditionnellement une trêve d'un mois en août. "Je pense que les écuries sont assez raisonnables pour courir à Bahreïn, même pendant la pause estivale et malgré les températures élevées, parce que ce serait notre manière de soutenir ce pays", avance-t-il. Un élan d'humanité qui ne trompera personne. Surtout pas au sein de l'association des écuries, la Fota, où ce projet ne devrait pas être accueilli chaudement...