Auxerre se rebiffe

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Rémy DE SOUZA , modifié à
Après trois matches nuls de rang, l'AJ Auxerre a renoué avec la victoire en renversant dimanche Sochaux (4-1) sur sa pelouse de l'Abbé-Deschamps pour le compte de la 8e journée de Ligue 1. Transparents dans le premier acte, les Bourguignons ont réagi en seconde période, bien aidés par le triplé de Dennis Oliech, face à des Lionceaux trop fragiles défensivement. L'autre rencontre de l'après-midi a vu Brest et Ajaccio partager les points (1-1).

Après trois matches nuls de rang, l'AJ Auxerre a renoué avec la victoire en renversant dimanche Sochaux (4-1) sur sa pelouse de l'Abbé-Deschamps pour le compte de la 8e journée de Ligue 1. Transparents dans le premier acte, les Bourguignons ont réagi en seconde période, bien aidés par le triplé de Dennis Oliech, face à des Lionceaux trop fragiles défensivement. L'autre rencontre de l'après-midi a vu Brest et Ajaccio partager les points (1-1). L'AJ Auxerre souffrirait-elle de troubles bipolaires ? La question se pose après la prestation délivrée par les Icaunais ce dimanche lors de la réception de Sochaux au Stade de l'Abbé-Deschamps. Fantomatiques durant les quarante-cinq premières minutes, les protégés de Laurent Fournier sont apparus changés dans une seconde période qui les a vus renverser la vapeur face au club doubien. Seize minutes ont suffi à l'AJA pour s'offrir un éclatant succès, pour le moins inespéré après une première moitié de partie qui aura frisé l'indigence pour les locaux, raccompagnés au vestiaire par les sifflets nourris du public de l'Yonne. Les spectateurs réunis route de Vaux sont donc passés par tous les états à l'occasion de ce rendez-vous comptant pour la 8e journée de Ligue 1. La soupe à la grimace est distribuée après à peine deux minutes de jeu, l'AJA prenant un coup sur la tête alors que la bande à Boudebouz ouvre le score. Boly se troue sur une intervention aérienne et Mikari en profite pour trouver Maïga dans la zone de vérité d'une déviation de volée en première intention. Le Malien contrôle et trouve le chemin des filets d'un tir croisé du pied gauche (0-1, 2e). Balayée quatre jours plus tôt contre Rennes (6-2), Sochaux donne alors l'impression de réagir parfaitement en contrôlant les débats. Pour preuve, Martin manque de creuser l'écart mais sa frappe enroulée est repoussée par Sorin (29e). Dans la foulée, l'électrocardiogramme auxerrois s'agite enfin, mais Richert sort le grand jeu pour repousser coup sur coup le tir de Sanogo et la frappe d'Oliech (30e). "J'en ai marre qu'on commence les matches comme des sénateurs. Je pense qu'on se la raconte un peu", confiera après coup Laurent Fournier devant les caméras de Foot+. Le festival d'Oliech Un technicien qui a sû trouver les mots justes à la pause pour rebooster une AJA jusqu'alors inoffensive. "La réaction a été énorme", estimera l'ancien coach du PSG, à qui les faits ont largement donné raison. Dominés et sans idée en première période, les Auxerrois sonnent la révolte après le repos et profitent de l'éclatante santé de Dennis Oliech pour se remettre sur les bons rails. Le Kenyan enfile un premier costume, celui de passeur, pour offrir depuis l'aile droite l'égalisation à Traoré, bien aidé par l'intervention ratée de Perquis (1-1, 51e). Et la révélation auxerroise de retrouver son statut de meilleur artificier du championnat, partagé avec le Lyonnais Bafé Gomis, avec 6 buts. L'ancien Nantais enfile ensuite son costume de buteur pour assommer des Lionceaux friables sur le plan mental, l'égalisation auxerroise donnant le coup d'envoi d'une nouvelle Bérézina sochalienne. Sur un service de Chafni, Oliech remporte son duel avec Mikari et profite d'une sortie ratée de Richert pour doubler la mise (2-1, 52e). Dix minutes plus tard, le n°14 de l'AJA fait parler sa vitesse sur un nouveau ballon en profondeur et signe un doublé en s'y reprenant à deux fois pour tromper Richert (3-1, 63e). Sochaux encaisse finalement son dixième but en deux matches lorsqu'Oliech y va de son coup du chapeau en profitant une nouvelle fois d'une sortie ratée de Richert, sur un centre de Traoré, pour sceller la victoire des siens (4-1, 67e). "Maintenant il faudrait faire ça pendant quatre-vingt-dix minutes", concluera Fournier. Un quart d'heure était déjà de trop pour Sochaux...