Aubert: "Je suis revancharde"

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Propos recueillis par MICHAEL BALCAEN , modifié à
Les ambitions sont grandes. Sandrine Aubert a souhaité changer ses conditions d'entraînement en faisant le pari de s'entourer d'une équipe qui lui sera dédiée. L'objectif pour la skieuse des Deux Alpes est de se focaliser sur un travail ciblé afin de franchir un nouveau palier et de pouvoir ainsi briller sur la durée lors des épreuves de Coupe du monde, en attendant les Mondiaux.

Les ambitions sont grandes. Sandrine Aubert a souhaité changer ses conditions d'entraînement en faisant le pari de s'entourer d'une équipe qui lui sera dédiée. L'objectif pour la skieuse des Deux Alpes est de se focaliser sur un travail ciblé afin de franchir un nouveau palier et de pouvoir ainsi briller sur la durée lors des épreuves de Coupe du monde, en attendant les Mondiaux. Sandrine, comment s'est déroulée votre préparation estivale ? Ça s'est très bien passé. J'avais choisi d'aller au Chili avec tout mon groupe, on y a passé un mois et demi et on a pu très bien travailler le ski et le physique en alternant une semaine de ski et une à la mer, ça a été super sympa. D'autant que j'étais avec un team que j'ai choisi. Pouvez-vous nous présenter votre team ? Il y a Samuel Tissot, mon entraîneur, Pascal Lemoine, le préparateur des skis, Sébastien Amiez, consultant, Tania et Christian, les kinés, Mario Cordoano, le préparateur physique. Pourquoi avoir fait le choix de travailler de votre côté ? Sincèrement, j'en rêvais, j'étouffais dans le collectif, j'avais vraiment du mal à m'épanouir. J'y pensais déjà avant mais c'était difficile à mettre en place notamment en raison de l'aspect financier car il y a les salaires et les frais. On manque de partenaires sur lesquels s'appuyer. Pourquoi ne pas faire appel à des gens extérieur qui aient envie de vivre au sein de notre groupe pour voir l'ensemble depuis l'intérieur ? Il faut mener de front la recherche de fonds tout en conservant le même niveau de performance. Avez-vous pu travailler sur une neige qui vous convenait ? On a eu beaucoup de chance avec la météo. Durant le mois et demi passé là-bas, il a neigé plusieurs fois le week-end si bien que le lundi on pouvait en profiter et quand ça fondait on allait sur le glacier. Les conditions étaient parfaites, on a pu alterner les disciplines en insistant davantage sur le slalom sur la fin. "Je veux m'exprimer pleinement" Vous avez également choisi de vous installer en Autriche pendant la saison. Que vous apporte ce choix ? C'est plus pratique ainsi pour s'entraîner, il y a de bonnes conditions. Marlies (Schild) par exemple peut essayer les skis dès qu'ils sortent de l'usine. Et puis, on est plus près des courses car on est en Autriche et situé près de la Slovénie. C'est un gain de temps qui n'est pas négligeable. Quel regard portez-vous sur la saison dernière ? Il y a beaucoup de bons souvenirs et quelques déceptions. Lors des Jeux Olympiques, je fais 5e mais je n'étais pas à mon niveau. Je finis la saison sans le Globe (titre mondial) ni médaille olympique donc je vais être très revancharde. Je n'ai pas digéré la 5e place des Jeux, ça m'a beaucoup touchée car je savais que j'étais capable de faire mieux, je l'avais prouvé, il fallait que je fasse mon ski. Je n'ai pas pris suffisamment de risques. C'est aussi pour ça que je vais travailler avec Amiez pour franchir un palier, être encore plus forte sur la durée et gravir cette petite marche. Quels seront les objectifs de cette saison ? Je veux des victoires, m'exprimer pleinement sur toutes les courses sans objectif précis. Après, je serai hyper heureuse si je fais tout ce qu'il faut et que je finis 3e. Cela voudra simplement dire que les autres ont été meilleures. Ça peut arriver comme Marlies Schild à Lienz, elle avait été énorme, je dis bravo.