Au cœur de la vague géante Belharra

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Walid Berrissoul et VDM , modifié à
REPORTAGE - Europe 1 a pris le pouls des vagues géantes à Belharra, au large de Saint-Jean-de-Luz dimanche matin.

Pas de bateau, pas de Belharra. La vague déferlant en pleine mer, à plus de trois kilomètres des côtes, il me fallait trouver une embarcation. Les places étaient chères. Personne ne voulait rater cette houle exceptionnelle, avec des vagues annoncées à près de 18 mètres dans la nuit de samedi à dimanche. Faute d'avoir pu réserver la veille, j'ai tenté ma chance au lever du jour, dimanche matin sur le port d'Hendaye, avec François Liets et Benjamin Sanchis, deux surfeurs français spécialistes des vagues XXL. Après quelques minutes de négociation, le verdict tombe : "c'est d'accord, tu pars avec nous".

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© Walid Berrissoul/Europe 1

Le bateau n'est pas seulement là pour emmener les photographes au plus près des vagues. C'est aussi un poste de secours mobile, incarné par Thierry, le secouriste. "Je les accompagne partout où ils vont", explique-t-il en faisant l'inventaire de son sac. A l'intérieur : un défibrillateur, une trousse de premiers soins et même une pompe pour aspirer l'eau dans les poumons en cas de noyade. "Ça les rassure beaucoup", poursuit Thierry. Et c'est le minimum, quand on chasse des vagues dépassant fréquemment les dix mètres.

Une vague sur Belharra, dimanche matin :

Ce matin-là, l'équipage pensait affronter au moins le double. "Peut-être même vingt-cinq mètres", s'avance François Liets, alors que le bateau progresse vers le large. Une fois sur le spot, le spectacle est irréel, avec en arrière-plan la côte Basque et les neiges pyrénéennes, mais les vagues ne sont finalement pas au rendez-vous. Grosses, imposantes mais trop compliquées à surfer. Une dizaine de jet skis essaie de lancer ces surfeurs de l'extrême sur les vagues. Mais ils sont très peu à y parvenir.

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© Walid Berrissoul/Europe 1

Et en attendant, c'est parfois à nous de jouer. Nous devons nous déplacer lorsque des séries de vagues "décalent", et que la houle qui se dresse devant la proue du bateau se met à friser dangereusement. Ou comment le mal de mer - qui nous a tous pris à un moment où à un autre - est d'un seul coup remplacé par une soudaine montée d'adrénaline devant la perspective d'être happé par une vague de dix mètres. Bref, j'ai testé Belharra.

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* Un grand merci à Romain Ferrand, très précieux à la réalisation de ce reportage