Arsenal relance tout

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Matthieu ABADIE , modifié à
Arsenal s'est imposé (1-0) face à Manchester United dans le choc de la 35e journée de Premier League. Un succès acquis grâce à un but de Ramsey (56e), un but qui donne à la fin de la saison une toute autre tournure outre-Manche. Les Red Devils ne comptent plus que trois points d'avance sur Chelsea, qu'il recevra dans une semaine pour le match du titre. Du côté des Gunners, le temps des regrets est revenu.

Arsenal s'est imposé (1-0) face à Manchester United dans le choc de la 35e journée de Premier League. Un succès acquis grâce à un but de Ramsey (56e), un but qui donne à la fin de la saison une toute autre tournure outre-Manche. Les Red Devils ne comptent plus que trois points d'avance sur Chelsea, qu'il recevra dans une semaine pour le match du titre. Du côté des Gunners, le temps des regrets est revenu. Si Arsenal avait encore été en course pour le titre, il ne s'y serait pas pris autrement. Dimanche, dans ce qui devait constituer le match pour le titre face à Manchester United, les Gunners ont mis l'intensité, l'implication et le talent nécessaires à un tel choc. Ce qui, dans un passé récent, n'avait pas toujours été le cas. Alors, bien sûr, ce succès acquis grâce à un but du revenant Ramsey aura peut-être un arrière-goût amer, qui trouve sa source dans les errances londoniennes de ces dernières semaines. Au soir de cette 35e journée, Arsenal compte donc six points de retard sur son adversaire du jour. Un gouffre, à trois journées de la fin de la saison. Si bien que le grand vainqueur du jour ne se trouvait - paradoxalement - certainement pas sur la pelouse de l'Emirates dimanche après-midi, mais bien sur celle de Stamford Bridge, la veille. Chelsea, vainqueur polémique de Tottenham samedi (2-1), pointe en effet à trois longueurs des Red Devils après cette 35e levée. Lorsqu'on sait que les Blues se rendent à Old Trafford la semaine prochaine, on se dit que la Premier League, finalement, n'a peut-être pas encore livré son verdict. Vidic échappe à l'expulsion De leur point de vue, les Gunners pourront donc nourrir des regrets. Car ils auront prouvé face à Manchester United que la différence de niveau entre les deux équipes n'est pas aussi grande que l'écart au classement ne le laisse penser. Visiblement venus chercher un match nul en terre londonienne, les hommes de sir Alex Ferguson seront donc repartis bredouilles, se heurtant à une formation londonienne pour une fois décomplexée et décidée à croquer dans ce match. Un quart d'heure durant, les vagues rouge et blanc déferlent sur la surface mancunienne, mais Wilshere ne cadre pas (3e), avant que Clichy ne distille trois bons centres, tous galvaudés par ses coéquipiers ou repoussés par la défense des Red Devils. En témoigne cette grosse faute de Vidic sur Wilshere à l'entrée de la surface, non sanctionnée. Mais le véritable fait marquant de ce premier acte est à mettre à l'actif de M. Foy et de son assistant. 32e minute: Walcott prend Evra de vitesse et centre pour Van Persie, Vidic devance le Néerlandais grâce à une faute de main évidente, qui annihile une réelle opportunité de but pour Arsenal. Van Persie crie au scandale, au contraire de M. Foy, qui ne dit rien. Ajoutée à la faute précédente sur Wilshere, cette main aurait dû valoir à son auteur un carton rouge. Ramsey, symbole de l'ère Wenger Nul doute que si l'issue de la rencontre avait été différente, Arsène Wenger se serait une fois plus répandu en remontrances envers le corps arbitral. Mais tel ne fut pas le cas, car le salut londonien vient peu après le repos, d'un homme qui ne devait a priori pas jouer cette rencontre. Aaron Ramsey, jeune Gallois de 20 ans, exulte à la 56e minute, quelques secondes après avoir trompé Van der Sar d'une frappe croisée sur un bon service de Van Persie. Une véritable renaissance pour cet espoir du football mondial, privé de jeu durant neuf mois en 2010, victime d'une double fracture tibia-péroné consécutive à un terrible tacle de Shawcross. Un symbole victorieux, aussi, de la politique mise en place par Arsène Wenger depuis une décennie, cible de critiques acerbes depuis plusieurs semaines outre-Manche. Une petite revanche pour le technicien alsacien, comme l'est finalement cette victoire. Battus 1-0 à Old Trafford, ses Gunners ont donc lavé l'affront. De quoi ravir le public de l'Emirates, qui n'avait plus connu le goût de la victoire face à Manchester United depuis novembre 2008. Une éternité en football, qui a donc pris fin dimanche. Et qu'importe le goût amer que devrait laisser aux Gunners cette saison.