Amalfitano ne calcule rien

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Régis AUMONT , modifié à
A 25 ans, Morgan Amalfitano réalise la meilleure saison de sa carrière. Le milieu de terrain du FC Lorient, lequel se déplace à Arles-Avignon samedi soir pour le compte de la 27e journée de Ligue 1, explique qu'il se sent bien dans cette équipe portée vers le jeu. Très courtisé, le Niçois pourrait néanmoins aller voir ailleurs l'été prochain. Mais le joueur, en fin de contrat, veut faire abstraction des rumeurs pour mieux rester concentré sur les échéances à venir.

A 25 ans, Morgan Amalfitano réalise la meilleure saison de sa carrière. Le milieu de terrain du FC Lorient, lequel se déplace à Arles-Avignon samedi soir pour le compte de la 27e journée de Ligue 1, explique qu'il se sent bien dans cette équipe portée vers le jeu. Très courtisé, le Niçois pourrait néanmoins aller voir ailleurs l'été prochain. Mais le joueur, en fin de contrat, veut faire abstraction des rumeurs pour mieux rester concentré sur les échéances à venir. Il ne fait pas partie des joueurs les plus connus de Ligue 1. Mais Morgan Amalfitano, à Lorient depuis trois ans, en est l'un des meilleurs cette saison. Le milieu de terrain de 25 ans est pour beaucoup dans la bonne tenue des Merlus, huitièmes avec 36 points avant de rendre visite à la lanterne rouge Arles-Avignon samedi soir. Pillé chaque été, le club breton tient encore bon la barre. Grâce à un collectif bien orchestré par Christian Gourcuff, mais aussi à certaines individualités. Gameiro bien sûr, mais aussi Amalfitano. Formé à Cannes avant de partir à Sedan à 18 ans, le milieu de terrain a vite fait son trou dans les Ardennes. "A la fin de ma première année en tant que stagiaire j'ai signé mon premier contrat pro. Avec Sedan j'ai connu une montée et une descente, ainsi qu'une finale de Coupe de France contre Auxerre en 2005." A l'issue de sa quatrième saison jouée sous les couleurs des Sangliers, le Niçois retrouve l'élite en débarquant à Lorient. Titulaire dès son arrivée, il est l'une des pièces essentielles du système de jeu de son entraîneur. Chez les Merlus, Amalfitano prend du plaisir. "Cela fait deux ans et demi maintenant que je suis ici, qu'on joue ensemble avec certains joueurs, forcément cela crée des automatismes, assure-t-il. Il n'y a pas 50 équipes qui jouent de cette façon, avec une philosophie de jeu si affirmée." Un système dans lequel son rôle au milieu de terrain permet à l'équipe de briller, et dont il tire aujourd'hui les bénéfices sur le plan personnel. "Quand le collectif tourne bien, chaque individualité peut ressortir", dit-il modestement. "Les choses viendront naturellement" Aujourd'hui sur les tablettes de nombreux clubs (on parle de Lille, Marseille, le PSG, la Juventus, le FC Séville, l'Atletico Madrid...), Amalfitano racontait il y a peu dans les colonnes de France Football être prêt pour jouer dans une grande équipe à l'étranger. Peut-être recadré par ses dirigeants, lesquels gardent espoir de lui faire signer un nouveau contrat, il se montre désormais plus prudent. "C'est une question de respect par rapport au club. Je ne veux rien calculer. Il me reste deux mois et demi de contrat et je ne veux penser qu'à cette fin de saison. Les choses viendront naturellement. Pour le moment, j'ai juste envie de continuer à être décisif. Je poursuis mon chemin." La prochaine étape est donc programmée chez la lanterne rouge Arles-Avignon. "Un match piège, affirme-t-il. On y va pour gagner mais on sait que qu'ils ont récemment accroché certaines équipes. On doit les respecter et ne surtout pas les sous-estimer. En prenant six points lors de deux prochaines rencontres, samedi et le week-end d'après contre Saint-Etienne, on pourrait vivre une fin de saison intéressante." Dans le ventre mou, avec suffisamment de points pour se sentir à l'abri mais pas assez pour le moment pour viser l'Europe, les Bretons ont clairement besoin d'une victoire en Provence pour ne pas risquer de terminer le championnat en roue libre. C'est seulement après qu'Amalfitano saura de quoi son avenir sera fait. Pas forcément en Bretagne.