Alonso: "Une victoire très spéciale"

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Fernando Alonso a fait parler son expérience et a su garder son sang froid dimanche pour glaner son premier succès de la saison au Grand Prix de Grande-Bretagne, à Silverstone. Il a su tenir tête au local de l'étape Lewis Hamilton, et saisir sa chance au bon moment en profitant des déboires de Sebastian Vettel. Cette victoire donne "un gros coup de boost" à Alonso et Ferrari, qui abordent ainsi l'avenir plus sereinement.

Fernando Alonso a fait parler son expérience et a su garder son sang froid dimanche pour glaner son premier succès de la saison au Grand Prix de Grande-Bretagne, à Silverstone. Il a su tenir tête au local de l'étape Lewis Hamilton, et saisir sa chance au bon moment en profitant des déboires de Sebastian Vettel. Cette victoire donne "un gros coup de boost" à Alonso et Ferrari, qui abordent ainsi l'avenir plus sereinement. C'est votre première victoire de la saison. Pensez-vous avoir mis la pression à Red Bull pour l'obtenir ? Je ne sais pas, c'est difficile à savoir. J'ai vu que Sebastian avait des problèmes dans les stands et on était en tête à ce moment-là. Je me battais également avec Lewis Hamilton et Mark Webber, donc je me suis retrouvé à mener la course et à creuser un certain écart. La course s'est déroulée sous différentes conditions climatiques, on a débuté avec les pneus intermédiaires. Après, les intermédiaires n'étaient pas trop efficaces alors que la voiture était très rapide à ce moment-là. Ensuite, avec les pneus tendres c'était le même refrain, lent au départ et très rapide quand le circuit était sec. Donc je savais qu'il fallait rester calme, maintenir la voiture dans les bonnes trajectoires, sans erreur, sans sortir de la piste car l'herbe était trempée. Et sauf erreur de conduite, je savais que la voiture était capable de combattre pour la victoire, et ce qui devait arriver arriva. Racontez-nous votre belle bataille avec Hamilton... Il m'a doublé assez facilement. Quand on a mis les pneus tendres, il était vraiment très rapide à ce moment de la course donc on était obligé de rester tranquille. On savait que notre chance pouvait venir vers la fin de la course. Mais quand je l'ai redoublé c'était surtout grâce au DRS et au Kers. Après on a attaqué les Red Bull, et c'est ce qui faudra faire jusqu'à la fin de la saison. On doit aborder chaque course comme si c'était la dernière. Nos chances de titre sont très minces étant donné que Sebastian Vettel ne fait que terminer premier ou deuxième, donc la seule chose que l'on peut faire est de chercher à gagner chaque course et rester très agressif. Qu'est-ce que vous apporte cette victoire au niveau émotionnel ? C'est une victoire très spéciale. Je pense que Silverstone reste un événement à part pour chaque pilote de F1. On connaît tous l'importance de l'histoire du sport automobile ici en Grande-Bretagne, ce qui en fait un Grand Prix particulier. C'était cette année l'anniversaire de la première victoire en F1 de Ferrari il y a 60 ans. Et aujourd'hui on monte sur la plus haute marche du podium sur le même circuit, avec la même passion, le même groupe de personnes qui travaillent pour cette équipe mythique. C'est la fibre de Ferrari, la passion, la victoire et l'amour de la compétition. Par conséquent je suis heureux de piloter cette voiture et de glaner un nouveau succès. Je suis fier de l'équipe, fier de notre rétablissement au plus haut niveau. Trois ou quatre courses auparavant il nous manquait au moins 1,5 secondes par tour sur les Red Bull et maintenant on gagne un Grand Prix donc c'est vraiment une journée spéciale. L'incident de Vettel: "Un bon coup de main!" Pensez-vous que vous auriez pu gagner même sans le problème de Vettel aux stands ? Qui sait? On ne peut pas savoir. Je pense que c'est très difficile d'imaginer ce qui aurait pu se passer sans cet incident. Ce qui est sûr, c'est que ça aurait été plus dur car il aurait fallu doubler, ce qui n'est pas chose aisée comme on a pu voir avec les McLaren et même pour Vettel quand il essayait de doubler Hamilton. Donc le problème des stands était sans doute un bon coup de main. Mais la course vient comme elle vient. Quel aurait été le dénouement si vous aviez dû utiliser les pneus durs ? Après quelques tours avec les intermédiaires, on avait plus besoin d'utiliser les durs, donc on a choisi de faire le reste de la course avec les pneus les plus performants, les tendres en l'occurrence, donc on peut effectivement se demander ce qu'on aurait fait avec les durs. En Q1 on était très compétitif avec les durs donc on n'était pas trop inquiet, mais ce n'était qu'une hypothèse. Et sans Hamilton qui bloquait Vettel et Webber c'est sûr que les choses auraient été différentes, car je n'avais pas besoin de pousser les capacités de mon moteur au maximum. Pensez-vous que les changements sur les diffuseurs soufflés aient joué un rôle important ce week-end ? Selon moi pas du tout, je ne pense pas que ce soit un facteur important. On a vu une McLaren qui se battait pour un podium jusqu'à la fin. On a vu Red Bull et Ferrari qui se battaient pour les autres places sur le podium. Je n'ai pas vu de Force India ni de Sauber batailler pour la victoire à cause du changement de règles. C'était plus ou moins la même chose. Vous avez dit plus tôt dans la semaine que ce n'était pas un circuit adapté aux Ferrari, que peut-on attendre de vous au Grand Prix d'Allemagne ? C'est un gros coup de "boost" pour nous. La confiance revient car ce n'était pas une course qu'on avait cochée dans notre agenda. Les enchainements de virages rapides ne nous réussissant pas trop d'habitude, on savait que ce serait difficile pour nous, donc la victoire apporte beaucoup de motivation dans les rangs, ce qui je suis sûr se fera ressentir sur les prochains rendez-vous. On va essayer de bien fêter ce succès et de travailler dur pour la suite. Chaque week-end, on va essayer de gagner la course. Néanmoins on sait que le fossé est important entre nous et Vettel donc on ne pense pas à la victoire finale.