Agen veut croquer le PSG

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F.T. Br De Sports.fr , modifié à
Agen-Paris, c'est une affiche qui fleure bon le rugby. Mais dimanche, c'est bien pour un match de football qu'Armandie fera le plein, pour un seizième de finale de Coupe de France. Si la préparation du match a été compliquée, Agen s'attend à une belle fête, entre un pensionnaire de CFA 2, et le 2e de Ligue 1, qui n'a pas vraiment le droit de perdre dans le Lot-et-Garonne.

Agen-Paris, c'est une affiche qui fleure bon le rugby. Mais dimanche, c'est bien pour un match de football qu'Armandie fera le plein, pour un seizième de finale de Coupe de France. Si la préparation du match a été compliquée, Agen s'attend à une belle fête, entre un pensionnaire de CFA 2, et le 2e de Ligue 1, qui n'a pas vraiment le droit de perdre dans le Lot-et-Garonne. On vante souvent le charme de ces rencontres de Coupe de France, entre amateurs et professionnels. Il est vrai qu'elles ont un côté humain, bien souvent rafraîchissant. On oublie souvent qu'aussi plaisants soient les week-ends de Coupe, les semaines qui les suivent et qui les précèdent sont parfois plus houleuses. On entend souvent le « petit » se plaindre que le « gros » est rentré chez lui avec une partie de la recette du match, plutôt que de l'offrir gracieusement, comme cela est généralement l'usage. Il y a parfois aussi des problèmes de terrains, comme entre Wasquehal et Lille, quand le maire de Wasquehal reprochait au Losc de ne pas vouloir laisser son club évoluer au Stadium Nord. "On a toujours vécu dans l'ombre de Lille, et Lille ne nous respecte pas, le président Seydoux n'a pas l'âme du Nord", avait alors dit Gérard Vignoble. Ironie du sort, les deux équipes s'affronteront ce tour-ci. L'avant-match d'Agen-PSG n'a pas non plus été épargné par les rebondissements et les chamailleries. Vu d'Agen, tout devrait être une fête. On ne doute pas une seule seconde que ce sera le cas, qu'Armandie, théâtre habituel des rencontres du SUA version rugby, affichera complet, cette fois pour une rencontre de ballon rond. Mais que de turpitudes depuis le tirage au sort ! Tour à tour, le PSG a tenté d'inverser le match pour jouer au Parc, d'en bousculer l'horaire pour avoir le temps de rentrer le plus vite possible sur la Capitale, puis d'empêcher le déroulement du match à Armandie en demandant à la FFF d'homologuer les conditions de sécurité de l'enceinte agenaise en prévision du déplacement des supporters parisiens (qui finalement ne sera pas organisé). Un feuilleton qui a passablement agacé les dirigeants lot-et-garonnais. Au final, les comptes se règleront sur le terrain, dimanche, à partir de 17 heures. Vimbouly : "Une chance sur deux !" Car entre le 11e du groupe F de CFA 2 et le 2e de Ligue 1, il y aura bien match selon Williams Vimbouly. "Je nous accorde une chance sur deux de passer. Contre le PSG, sur le terrain il y aura bien 11 joueurs face à 11 joueurs, non ?", pronostique le facétieux coach agenais, dans la Dépêche du midi. Après avoir sorti Marmande, Agde et Poitiers lors des trois derniers tours, le SUA Foot s'attaque à son premier (très) gros morceau de la compétition, dont Vimbouly craint principalement la force de frappe offensive. "Devant, ils ont les quatre fantastiques, dit-il à Sud-Ouest. Nenê, Giuly, Erding et Hoarau, je vous promets que c'est vraiment pas mal. Le PSG a aussi une force collective. Mais sur les deux derniers matches que j'ai vus (NDLR : contre Sochaux au Parc en Ligue 1 et face à Montpellier à la Mosson en Coupe de la Ligue), cette équipe peut s'appuyer sur cette base offensive avec des caractéristiques différentes. Ce n'est pas donné à tous les clubs de Ligue 1." Côté parisien, "on prend ce match avec le plus grand sérieux", assure Antoine Kombouaré. "On s'attend à un match piège, face à une équipe survoltée. On espère que la pelouse sera bonne sur ce terrain de rugby. A nous d'être présents et de faire notre match. Si on joue sur nos qualités on doit passer ce tour. On fait tout pour". Pour le coach parisien et ses joueurs, l'occasion pourrait être idéale pour retrouver le terrain après une élimination en Coupe de la Ligue à Montpellier. Mais après la semaine agitée vécue au Camp des Loges, avec le retour de Sessegnon, et les questions autour d'états d'âme de Luyindula, que le club et le joueur se sont empressés de minimiser, le PSG, accessoirement tenant du titre, a certainement beaucoup plus à perdre qu'à gagner dimanche.