A Lille la pression monte...

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Régis AUMONT , modifié à
Tombé du Rocher le week-end dernier à Monaco (0-1), Lille entend bien rebondir samedi soir lors de la réception des Girondins de Bordeaux pour le compte de la 31e journée de Ligue 1. En Principauté, les déclarations amères d'Adil Rami et l'expulsion de Gervinho avaient quelque peu mis en lumière une certaine tension dans les rangs nordistes. Et les leaders ne comptent plus que trois points d'avance sur l'OM.

Tombé du Rocher le week-end dernier à Monaco (0-1), Lille entend bien rebondir samedi soir lors de la réception des Girondins de Bordeaux pour le compte de la 31e journée de Ligue 1. En Principauté, les déclarations amères d'Adil Rami et l'expulsion de Gervinho avaient quelque peu mis en lumière une certaine tension dans les rangs nordistes. Et les leaders ne comptent plus que trois points d'avance sur l'OM. La sérénité affichée depuis le début de la saison par le Losc en a pris un coup samedi dernier à Monaco. Surpris par l'ouverture du score précoce de Park, les Lillois ont affiché par la suite une nervosité inhabituelle qui leur a coûté bien plus qu'une quatrième défaite en Ligue 1 cette saison. Expulsé pour un geste de mauvaise humeur, Gervinho manquera samedi soir la réception de Bordeaux dans le cadre de la 31e journée. Quant aux déclarations sans détour d'Adil Rami - "Il y a eu des choses qui n'ont pas été réglos de la part de certains joueurs et ça me casse les couilles (sic)!" - elles ont forcément semé le trouble. Quelque peu recadré par Rudi Garcia, le défenseur de l'équipe de France est depuis revenu sur son coup de sang. "A la fin du match, sous le coup de l'énervement, j'ai prononcé des mots qui ont dépassé ma pensée, s'est-il excusé sur le site officiel du club. C'est vrai, on est des compétiteurs et on n'aime pas perdre. Même si l'erreur vient de moi, je n'accepte pas la défaite. Je suis un garçon comme ça, qui réagit à chaud parfois." Visiblement, les excuses ont été acceptées, du moins à en croire Mathieu Debuchy, toujours sur le site du Losc. "Tout le monde fait des erreurs dans une saison. Et il y en aura encore. Dans tous les clubs, il y a des histoires comme ça. Nous, il y en a eu une, mais c'est déjà fini. Adil est comme ça, il dit des choses, puis il les regrette. On ne lui en tient pas rigueur." Debuchy: "On a ressenti de la frustration" Si l'épisode semble clos, ces petites anicroches de vestiaires surgissent peut-être au pire moment pour les Lillois. A l'attaque du sprint final, à huit matches du tomber de rideau de la saison, les partenaires d'Eden Hazard ne possèdent que trois petites longueurs d'avance sur l'OM et deux de plus sur l'OL. Pas le temps de freiner donc, ni de perdre de l'énergie inutilement comme ce fut le cas pendant et après le revers au stade Louis-II. "On est sorti vraiment déçus de ce match à Monaco: du résultat et de la manière dont on a joué, même si nous n'avons pas réalisé une mauvaise prestation, poursuit Debuchy. On a ressenti de la frustration après coup, ça arrive. Pour autant, une fois qu'on a grimpé dans l'avion du retour, on est passé à autre chose. C'est ça aussi la force de notre groupe." Pour le confirmer, rien de tel que de regoûter au succès samedi soir, face à une équipe de Bordeaux en difficulté. "On se prépare sans pression particulière, relance Debuchy. Il n'y a pas d'autres choix que de travailler encore plus fort pour continuer à avancer et essayer d'atteindre notre objectif de départ, à savoir accrocher l'Europe. Les équipes nous attendent de pied ferme maintenant, même si on a vécu une situation extrême dans ce sens à Monaco. Nous verrons dès samedi quel sera le scénario de la rencontre face aux Girondins." La réponse est attendue sur le terrain.