Visite d'Erdogan : un comité demande la libération d'une Franco-Turque

© GURCAN OZTURK / AFP
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avec AFP , modifié à
Ebru Firat, une étudiante franco-turque toulousaine de 27 ans, a été condamnée à huit ans de prison en Turquie pour être partie combattre Daech auprès des Peshmergas.

Le comité de soutien d'une jeune Franco-Turque toulousaine emprisonnée en Turquie pour "appartenance à une organisation terroriste" demande au président turc, en visite en France, la liberté et le transfèrement de la jeune femme, a-t-on appris vendredi auprès de son responsable.

Partie combattre l'Etat islamique. "M. Erdogan, nous vous demandons la liberté et le transfèrement en France d'Ebru Firat", déclare le comité "Liberté pour Ebru Firat" dans un communiqué. "Ebru Firat a été condamnée en Turquie, il y a un an, à 8 ans de prison parce qu'elle est partie combattre l'Etat islamique aux côtés des Peshmergas. On fait beaucoup de bruit autour des 'enfants perdus de la République' (djihadistes français, ndlr), là on est face à une 'une enfant gagnée de la République'", a expliqué le président du comité de soutien, par ailleurs conseiller régional d'Occitanie (FI), Jean-Christophe Sellin.

Les autorités françaises pressées d'intervenir. En décembre, les avocats de la jeune Toulousaine d'origine kurde âgée de 27 ans "ont fait une demande de transfèrement en France auprès des ministères de la Justice et des Affaires étrangères", indique encore le comité de soutien dans son texte. "Nous demandons aujourd'hui à la France d'intervenir activement auprès du président Erdogan, (…) pour qu'Ebru rentre en France dans les meilleurs délais", conclut le communiqué.

Par ailleurs, les présidents de la Région Occitanie, Carole Delga, et du Département Haute-Garonne, Georges Méric, associés au maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, ont adressé mardi une lettre ouverte au président Macron, ainsi qu'aux ministres des Affaires étrangères et de la Justice, pour attirer leur attention sur la situation de l'étudiante toulousaine, soulignant ses "conditions de détention (…) très difficiles".