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Jean-Luc Boujon, édité par Alexandre Dalifard / Crédit photo : Jean-Luc Boujon (Europe 1) , modifié à
Depuis la mort du jeune Nahel, tué par un policier après un refus d'obtempérer, la France est touchée par de nombreuses émeutes qui embrasent le pays. Face aux évènements, les conséquences de ces violences urbaines sont encore visibles dans les centres-villes avec un nombre impressionnant de vitrines brisées.

Les conséquences des émeutes de la fin de semaine dernière, survenues après la mort de Nahel, tué par un policier après un refus d'obtempérer, sont encore visibles dans les centres-villes avec ce nombre impressionnant de vitrines brisées, dans des boutiques qui ont été vandalisées et pillées. Les vitriers sont particulièrement sollicités depuis quelques jours, appelés en urgence pour parer au plus pressé et réparer en urgence les dégâts afin que les commerces puissent rouvrir le plus vite possible. Pour l'occasion, Europe 1 s'est rendue à Lyon, à la rencontre des vitriers.

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Crédit : Europe 1

"Tout le monde est submergé d'appels"

Ils sont trois vitriers à s'affairer dans cette boutique de téléphonie du quartier de la Croix-Rousse. Objectif : évacuer l'immense vitrine de la devanture, complètement brisée. "Elle doit faire environ 300-400 kilos. C'est très très dur. En plus, elle est en mille morceaux. Donc c'est très tranchant. Il faut faire attention à nos moindres faits et gestes dès qu'on bouge, dès qu'on manipule pour pas se couper la main", explique Antoine, vitrier. 

Ici, les pilleurs ont fait main basse sur tous les téléphones dans une boutique ravagée, qu'il faut maintenant réparer, comme beaucoup d'autres. "Depuis le début de la semaine, on en est à 10-15 interventions. Plus ce week-end. Moi, j'étais d'astreinte et je n'ai pas arrêté", ajoute-t-il au micro d'Europe 1.

Son patron, Antoine Pozzi, gérant de la société Abacaide, spécialisée dans l'intervention d'urgence, croule sous les demandes. "On a fait une centaine d'appels ce matin et on s'attend à la même chose cet après-midi. Ça n'arrête pas. Depuis samedi matin, c'est incessant. On a énormément de demandes et on a même des demandes sur Grenoble et Saint-Etienne, plus d'autres villes de France où l'on ne peut pas aller. Mais vraiment tout le monde est submergé d'appels", alerte le gérant. Selon lui, il faudra au minimum 10 jours pour tout réparer...