Des véhicules ont été incendiés dans la nuit de mardi à mercredi dans un quartier d'Alençon. Les pompiers ont été notamment la cible de jets de pierre. (Image d'illustration) 1:54
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Europe 1 avec AFP , modifié à
Nuit de violences à Alençon : treize véhicules ont été incendiés à la suite de l'interpellation dans la journée de deux personnes pour trafic de stupéfiants. Les violences ont eu lieu dans le quartier Perseigne et les pompiers ont été notamment la cible de jets de pierre.

Treize véhicules ont été incendiés et des policiers ont été la cible de tirs de mortiers d'artifice dans la nuit de mardi à mercredi dans un quartier d'Alençon lors de violences urbaines, a-t-on appris de sources concordantes. "On évoque des tirs de mortiers (d'artifice, ndlr) sur des policiers et des destructions par incendie de véhicules", a déclaré à l'AFP le procureur de la République d'Alençon François Coudert, précisant qu'aucun policier n'avait été blessé. Une enquête de flagrance est ouverte pour "destruction par incendie et violences sur personnes dépositaires de l'autorité publique".

Les violences ont eu lieu dans le quartier de Perseigne

"Une dizaine de véhicules a été incendiée, nécessitant l'intervention des sapeurs pompiers, avec l'appui des forces de l'ordre. Ils ont fait l'objet de tirs de mortiers, sans faire de blessés", indique aussi dans un communiqué la préfète de l'Orne Françoise Tahéri. Ces violences ont eu lieu dans le quartier de Perseigne, selon plusieurs sources. Selon une source policière, les "violences ont débuté vers 23h00 mardi, treize voitures ont été brûlées à la suite de l'interpellation dans la journée de deux personnes pour trafic de stupéfiants".

Mais le procureur ne "confirme pas qu'il puisse y avoir un lien entre cette interpellation et les faits". "C'est trop simple de faire une interpellation et de dire après que c'est à cause de ça", a-t-il insisté. Les enquêteurs n'explorent "pas plus une piste qu'une autre", a ajouté le magistrat.

Des renforts seront déployés pour sécuriser le quartier

Le parquet ne disposait pas de chiffre sur le nombre de personnes impliquées dans ces violences.

"On me dit une trentaine", a avancé le maire PS d'Alençon Joaquim Pueyo. L'ancien député est lui convaincu que ces violences sont "une réponse" de la part "de tous ceux liés de près à ce trafic de stupéfiants". "J'ai mis en place beaucoup de caméras de vidéosurveillance. Je suis en train de regarder s'il faut encore renforcer. Nos caméras avaient été détruites il y a quelques mois. On les a remplacées. Donc ce n'est pas ça. Dans ce quartier il y a une volonté de maintenir ce trafic. Vous avez des individus qui font tout pour ne pas être surveillés", a-t-il ajouté.

Selon la préfète de l'Orne, "des renforts seront déployés pour sécuriser le quartier". Elle "condamne avec la plus grande fermeté les violences urbaines commises". "Conformément à la stratégie départementale de lutte contre la délinquance, les services de l’État poursuivront les actions renforcées qui ont été engagées pour assurer la tranquillité publique dans ce quartier et perturber les trafics de stupéfiants", ajoute-t-elle.