Vague de chaleur : l'été est-il en train de s'installer ?

Cannes, beau temps, soleil, plage, MSC Orchestra crédit : LOIC VENANCE / AFP - 1280
L'heure est aux maillots de bain sur la plage de Cannes (photo de mercredi dernier) © LOIC VENANCE / AFP
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M.R. , modifié à
Avec des températures qui pourront s'approcher des records de chaleur pour un mois de mai, on peut parler de "températures estivales". Mais cette vague de chaleur va retomber.

De 19 à 22 degrés sur les côtes et des températures qui pourront atteindre les 31 degrés localement en Provence mardi, la chaleur semble s'installer dans l'Hexagone. Après un mois d'avril plutôt maussade, l'été commence à arriver. Mais cela va-t-il durer ?

Une "vague de chaleur plutôt remarquable". S'il n'est pas inhabituel d'avoir des températures au-dessus des normales de saison après une période de relative fraîcheur, nous sommes dans une "vague de chaleur plutôt remarquable", affirme Anthony Grillon, météorologue et fondateur du site Internet Météo-Contact. 

Ce phénomène s'explique par l'action d'un anticyclone, qui se positionnera entre les îles britanniques et la France à partir du milieu de la semaine, combinée à un air chaud en provenance d'Espagne et du Maghreb. "On peut attendre une période de beau temps et de chaleur", prévoit le spécialiste. Les deux plus belles journées de la semaine seront jeudi et vendredi pendant lesquelles les températures pourraient atteindre jusqu'à 10 degrés au-dessus des normales de saison.

Des températures record pour un mois de mai. Pendant cette période de vague de chaleur, les températures pourraient s'approcher voire battre localement des records locaux, notamment dans le Sud-Ouest. Ce pourrait être le cas de Bordeaux où l'on devrait atteindre 32 degrés jeudi sachant que le record pour un mois de mai date de 1944 où le mercure avait atteint 35,4 degrés. Quant à Dax, la ville avait atteint un pic de chaleur le 20 mai 1996 avec 36,2 degrés, d'après Météo-Contact. Trente-trois degrés sont attendus pour dimanche sur la ville bien qu'une dégradation ait déjà commencé à assombrir le ciel.

Même dans le Nord de la France, habituellement plus frais, le mercure devrait monter. À Lille, le 27 mai 2005, le thermomètre avait atteint les 31,7 degrés et ce sont 32 degrés qui sont attendus dimanche prochain. Quant à Paris, sa plus haute température en mai date de 1944. Il avait alors fait 34,8 degrés dans la capitale. Une température qui ne devrait pas être de nouveau atteinte puisqu'au plus fort de l'actuelle vague de chaleur, dimanche, il devrait faire 30 degrés dans la capitale. 

Une dégradation en fin de semaine prochaine. Bien que l'on puisse parler de "températures estivales", le soleil rayonnant devrait s'atténuer d'ici à la fin de la semaine. "La dégradation pourrait commencer par l'Ouest à partir de samedi ou dimanche, mais tout cela est encore flou", détaille Anthony Grillon. Une vague de chaleur qui ne permet pas de prévoir que l'été 2017 sera particulièrement chaud. Le prévisionniste anticipe un mois de juin plutôt instable mais toujours dans les normales de saison, "voire un peu au-dessus".

Adopter les mêmes gestes qu'en été. Bien que, selon le calendrier nous ne soyons pas encore officiellement en été, Anthony Grillon conseille d'adopter les mêmes gestes qu'en juillet ou en août face à la chaleur. Puisque le soleil est au beau fixe, les indices UV dépassent les sept à huit (soit des indices élevés voire très élevés). Il faut donc protéger sa peau avec de la crème solaire et éviter de s'exposer aux heures où le soleil est à son zénith. Il faut également penser à bien s'hydrater.