Une quinzaine d'élus de Gennevilliers, une commune des Hauts-de-Seine, ont réalisé une opération escargot, mardi matin, pour réclamer l'évacuation d'un camp de Roms qui s'est formé sur le territoire de la ville, provoquant des bouchons conséquents sur l'A15 dans le sens province-Paris.
En mai, la justice avait ordonné l'évacuation du camp. "Je regrette de devoir en arriver là pour faire bouger les choses", a affirmé le maire PCF de cette commune située au nord-ouest de Paris, Patrice Leclerc, qui avait déjà procédé à une opération similaire au printemps.
Nouveau blocage de la #N315 organisé par @patrice_leclerc pour alerter sur la situation du camp de #Gennevilliers.
— France 3 Paris (@France3Paris) 4 juillet 2017
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Début mai, le tribunal de grande instance de Nanterre, saisi selon la procédure d'urgence du référé, avait ordonné l'expulsion des Roms de ce bidonville, installé sur un terrain appartenant à l'État, "si besoin avec le concours de la force publique", sous quatre mois. La préfecture procède depuis à "un diagnostic social" afin de connaître leurs besoins en relogement.
Une opération escargot menée par six véhicules municipaux. Six véhicules municipaux ont démarré vers 7h30 l'opération escargot, qui s'est déroulée "sans accident", selon le maire, mais "avec des répercussions conséquentes" sur le trafic, a indiqué une source policière. "Si ça ne bouge pas, je reprendrai des actions", a promis Patrice Leclerc.
Le bidonville, sans accès à l'eau potable, abrite entre 100 et 200 personnes selon la mairie, environ 80 selon la préfecture. Médecins du monde, une des rares associations à œuvrer régulièrement dans le campement, installé l'été dernier, dit avoir comptabilisé quelque 300 personnes originaires de Roumanie, pour moitié des enfants non scolarisés.