Un tiers des agressions dans les lieux publics ont lieu dans les transports

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avec AFP , modifié à
Les atteintes envers les femmes sont par ailleurs en hausse en France.

Près d'un tiers des atteintes personnelles (insultes, menaces, violences ou vol) dont les Français se disent victimes dans les lieux publics le sont dans les transports en commun et celles visant les femmes augmentent, selon une étude publiée mardi.

Entre 2009 et 2013. L'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) a rendu publique cette étude sur les "atteintes personnelles" dont les Français se déclarent victimes, auprès de lui et de l'Insee, dans les lieux publics (bars, grands magasins, rue, etc.) entre 2009 et 2013. 

Les victimes ont plus de 25 ans. Il ressort que près d'un tiers (30,3%) des atteintes "subies dans un lieu public se sont déroulées dans les transports en commun" et que cette "proportion est plus importante lorsqu'elles ont été commises par une personne inconnue de la victime, durant la semaine ou en journée". "Bien que plus souvent victimes dans les lieux publics, les personnes de 14 à 25 ans le sont relativement moins dans les transports en commun par rapport aux plus de 25 ans", observe encore l'étude. "A contrario, chez les résidents d’Île-de-France ou chez les individus ayant des revenus élevés, les victimes dans les transports en commun sont surreprésentées", fait-elle valoir.

Plus de femmes. L'ONDRP pointe une "tendance" en hausse concernant plus particulièrement un type d'atteinte, les vols personnels, et un type de victimes, les femmes, exception faite des violences sexuelles. S'agissant du profil général des victimes, dans les transports en commun comparés aux autres lieux publics, il n'y a pas de "différence" fondamentale "selon le sexe". Autre particularité : les auteurs d'atteintes subies par les femmes sont en nombre plus important.

L'impact des attentats. "Les transports en commun sont moins criminogènes qu'ils ont été", observe l'un des criminologues de l'ONDRP, Cyril Rizk. "Mais c'est un lieu particulier où il y a du monde, de la promiscuité, des possibilités de fuir rapidement, un anonymat", selon lui. Pour ces raisons les résultats de l'étude sont "contrastés", dit-il, et il sera intéressant à l'avenir de mesurer à l'aune de attentats de 2015 en France le "ressenti" des Français dans les transports en commun.

L'étude a été réalisée à partir de résultats des enquêtes "cadre de vie et sécurité" menées conjointement par l'Insee et l'ONDRP depuis 2009. Plus de 16.000 personnes sont interrogées chaque année et cela tranche avec les chiffres officiels de la délinquance enregistrés à partir de plaintes.