Un pompier condamné pour avoir lancé de fausses alertes en Moselle

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avec AFP , modifié à
Il voulait ressentir l'adrénaline... Un pompier volontaire mosellan a lancé plusieurs fausses alertes incendies en décembre 2015. Le tribunal de Thionville vient de le condamner.

Un jeune pompier volontaire de Fameck, en Moselle, a été condamné mardi à 105 heures de travaux d'intérêt général et 1.735 euros de dommages et intérêts, pour avoir lancé de fausses alertes d'incendie afin de pouvoir intervenir sur le terrain.

Un besoin d'adrénaline. A quatre reprises, entre le 15 et le 25 décembre 2015, il avait appelé la caserne depuis une cabine téléphonique faisant croire à un départ d'incendie nécessitant une intervention, se faisant même, une fois, passer pour une personne de son entourage. Arrivé sur les lieux du sinistre présumé avec un collègue, l'absence d'incendie était constatée et les pompiers rentraient à la caserne. Le jeune prévenu, apprenti en pâtisserie de 18 ans, a expliqué à la barre être en quête d'"adrénaline" pour expliquer son geste.

Un pompier "immature". L'avocat des pompiers, Me Antoine Paveau, a estimé que les quatre sorties inopinées représentaient un coût de 1.735 euros, soit le montant des dommages et intérêts que le prévenu devra verser au SDIS 57. Le parquet de Thionville a décrit un jeune homme "très immature" mais qui "semblait avoir compris ses errements, au vu de son comportement lors de l'audience". 

Poursuivi pour divulgation de fausse information à 4 reprises et usurpation d'identité, le prévenu encourait une peine de 2 ans ferme d'emprisonnement et une amende de 30.000 euros. Il a écopé de 105 heures de travaux d'intérêt général pendant 18 mois, assorties de 3 mois d'emprisonnement avec sursis s'ils n'étaient pas effectués pour les fausses alertes, et à 500 euros d'amende avec sursis pour l'usurpation d'identité.