Tarbes : un litige entre voisins à cause d'un coq finit devant le tribunal

Coq
Un coq est à l'origine d'une dispute entre voisins. (illustration) © AFP
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avec AFP
La propriétaire d'un coq d'Oursbelille, un village des Hautes-Pyrénées, est convoquée début juin au tribunal de Tarbes, après avoir été attaquée en justice par un voisin, las d'entendre chanter le volatile. Le voisin demande 6.000 euros de dommages et intérêts et 100 euros par jour de retard à compter de la date d'une éventuelle condamnation.

La propriétaire d'un coq d'Oursbelille, un village des Hautes-Pyrénées, est convoquée début juin au tribunal de Tarbes, après avoir été attaquée en justice par un voisin, las d'entendre chanter le volatile. "Tout a commencé en 2019. Le propriétaire de la maison voisine (...) qui vient deux fois par an en vacances à Oursbelille, est venu me trouver (...) pour me sommer de me débarrasser de mon coq", a expliqué la propriétaire de "Pitikok" à un correspondant de l'AFP.

6.000 euros de dommages et intérêts réclamés

"Une fois de plus, nous avons des néoruraux qui viennent à la campagne, et qui ne supportent pas, ou peu, des sons qui sont naturels", déplore son avocat, Me Stéphane Jaffrain. "Il y a eu une conciliation (...) mais ce fut un échec puisque la seule solution que Monsieur propose, c'est que nous nous débarrassions de notre animal." "Il n'en est pas question!", insiste la propriétaire du coq.

Le voisin, qui l'a assignée devant le tribunal de Tarbes pour "trouble anormal de voisinage", demande 6.000 euros de dommages et intérêts et 100 euros par jour de retard à compter de la date d'une éventuelle condamnation. Une audience civile est prévue le 7 juin.

"Pour mon client, c'est une véritable souffrance", fait valoir de son côté l'avocate de ce retraité, Me Anne Bacarat. "Il souffre d'un cancer, de problèmes cardiaques, d'acouphènes et il porte un système d'aide auditif", ajoute-t-elle.

Des faits similaires déjà étudiées par la justice

Dans une affaire similaire en 2019 sur l'île d'Oléron, en Charente-Maritime, le coq Maurice avait été autorisé par la justice à continuer de chanter.

Une loi, votée en janvier 2021, protège les sons et odeurs caractérisant les espaces naturels. Sonnerie des cloches, chant du coq ou des cigales, coassement des grenouilles, cancanement des canards, mais aussi effluves de crottin de cheval ou d'étable sont alors entrés dans le code de l'environnement.