Tags antipolice à Sorbonne-Panthéon : Cazeneuve porte plainte

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avec AFP , modifié à
Bernard Cazeneuve a déclaré mercredi que les auteurs de ces inscriptions "seront identifiés" et "interpellés".

Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a porté plainte mercredi, au lendemain de la découverte à l'université Sorbonne-Panthéon à Paris de plusieurs tags antipolice

"Des insultes intolérables". Ces inscriptions sont "constitutives d'apologie de crimes contre des policiers", dit le ministre dans un communiqué. "Les auteurs de ces inscriptions seront identifiés et interpellés"  et "devront en répondre devant la justice", assure-t-il. "Ces insultes et incitations aux violences contre les représentants des forces de l'ordre, qui chaque jour exposent leur vie pour protéger celle des autres, sont intolérables et seront sanctionnées avec la plus grande sévérité", déclare aussi le ministre qui réunit mercredi après-midi les responsables de la police et de la gendarmerie afin de leur fixer leur feuille de route annuelle. 

Alliance s'indigne. Quatre tags antipolice ont été découverts mardi à l'intérieur de l'université parisienne du 13e arrondissement. Sur sa page Facebook, le syndicat Alliance a publié des photos (mercredi plus disponibles) de ces tags écrits en noir ou en rouge sur des murs de couloirs, avec comme slogan "Frapper vite, frapper fort, un bon flic est un flic mort", ou encore "J'ouvre une bouteille à chaque fois qu'ils ferment le cercueil d'un flic". Le syndicat dénonce des "tags insupportables" et réclame "une réaction des autorités de l'État".

L'université aussi impliquée. L'université a elle aussi annoncé, dans un communiqué, qu'elle portait plainte à la suite des "messages intolérables à l'encontre des fonctionnaires de police laissés sur ses murs", "aux antipodes des valeurs qu'elle défend". La ministre de l'Education Najat Vallaud-Belkacem et le secrétaire d'Etat à l'Enseignement supérieur Thierry Mandon ont pour leur part demandé au recteur de l'Académie de Paris de prendre "les sanctions contre les auteurs de ces faits dès que ceux-ci seraient appréhendés", dans un communiqué. Ils ont exprimé "toute leur solidarité avec les forces de l'ordre qui assurent chaque jour la sécurité des Français et notamment sur leurs lieux d'études".

Un contexte de tensions. Un incident qui survient quelques jours après l'agression de quatre policiers samedi dans l'Essonne. Le pronostic vital de l'un d'entre eux était toujours engagé mardi soir. Plusieurs centaines de fonctionnaires de police se sont rassemblés en silence mardi devant les commissariats de France, en solidarité avec leurs collègues agressés et pour réclamer plus de moyens et davantage de fermeté.