Strasbourg : harcelée dans la rue, une jeune femme publie la vidéo des insultes sur Facebook

La jeune femme a filmé les personnes qui l'ont harcelé. Capture d'écran
La jeune femme a filmé les personnes qui l'ont harcelé. Capture d'écran © Facebook
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Harcelée dans les rues de Strasbourg, Caroline, 24 ans, a publié une vidéo des faits, très partagée sur Facebook. 

Après Marie Laguerre qui avait publié les images de son agression dans les rues de Paris, une jeune Strasbourgeoise a elle aussi décidé de filmer et publier sur les réseaux sociaux un épisode de harcèlement de rue. La vidéo publiée par cette étudiante de 24 ans sur son compte Facebook le 22 août a été vue près de 300.000 fois et partagé par plus de 3.800 internautes. 

"C'est ça d'être un femme à Strasbourg". Le mercredi 22 août, vers 20h30 dans le quartier de l'Esplanade, Caroline croise trois hommes. "C'est bon, on le sait qu't'es mignonne", l'interpelle l'un d'eux. "Pardon ?", répond-elle, tout en s'éloignant, tandis qu'on entend l'un des hommes la menacer :"wooh, fais pas ta meuf ou je te balaye! Baise ta mère". "Voilà c'est ça d'être une femme à Stras[bourg] les gars...Donc on vient de me dire 'baise ta mère', parce que je suis en jupe", réagit Caroline.

"Au départ, je l'ai posté pour mes amis". Alors que sa vidéo a fait le buzz sur les réseaux sociaux, la jeune femme se dit "très surprise que cela prenne une telle ampleur", auprès de France Bleu Alsace. "Au départ, je l'ai posté pour mes amis, pour qu'il se rendent compte de ce que je vis au quotidien, comme beaucoup d'autres femmes".

Dans le long message accompagnant sa publication sur Facebook, Caroline fait part de son ras-le-bol. "Tous les jours, c'est ce que nous vivons, des remarques à répétition", alerte-t-elle, avant de livrer de nombreux autres exemple de harcèlement. "Un jour, un homme dans le Tram m'a flanqué une énorme claque sur les fesses parce que je portais un legging. J'ai essayé de riposter, il s'est levé et m'a insulté de pute".

"Un jour, je me suis fait frapper violemment à la tête et j'ai pris des coups dans les jambes car j'ai refusé les avances d'un groupe d'hommes en soirée", raconte-t-elle encore.