Soupçons de violences au tribunal de Paris : un policier placé en garde à vue

Dans cette affaire, les accusations sont réciproques : le policier mis en cause a également porté plainte contre son accusateur. Image d'illustration.
Dans cette affaire, les accusations sont réciproques : le policier mis en cause a également porté plainte contre son accusateur. Image d'illustration. © SYLVAIN THOMAS / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Mardi soir, le policier, accusé par un détenu de l'avoir frappé avant une audience au Palais de justice de Paris, a été placé en garde à vue. 

Un policier travaillant au tribunal de Paris a été placé en garde à vue mardi soir au lendemain d'accusations portées contre lui par un détenu qui affirme avoir été frappé dans l'enceinte du Palais de justice, a-t-on appris mercredi de source judiciaire.

Le Parquet enquête. Ces faits de violences présumées sont intervenus lundi comme l'a révélé sur Twitter la Conférence du barreau de Paris, qui avait annoncé avoir saisi le président du tribunal et le parquet. Ce prévenu en détention provisoire qui était jugé ce jour-là en comparution immédiate au tribunal a porté plainte dans la foulée contre ce policier chargé de son escorte. Le parquet a ouvert une enquête, confiée à l'inspection générale de la police nationale (IGPN), la "police des polices", pour "violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique". 

Plainte des deux côtés. Dans cette affaire, les accusations sont réciproques : le policier mis en cause a également porté plainte contre son accusateur, affirmant que ce dernier l'a agressé. Une enquête distincte a été ouverte pour "violences volontaires et menace de mort sur personne dépositaire de l'autorité publique", confiée au commissariat du 18ème arrondissement de Paris.

"Quatre ou cinq coups de poing". La conférence du barreau de Paris a saisi mercredi la contrôleure générale des lieux de privation de liberté Adeline Hazan, selon un courrier diffusé sur le réseau social. Selon le récit des faits rapporté dans cette lettre, le prévenu aurait reçu "quatre ou cinq coups de poing" au visage alors qu'il se trouvait sous la surveillance de ce policier, dans la pièce attenante à la salle d'audience, dans l'attente de sa comparution.

Deux cas en quelques semaines. C'est la deuxième fois en quelques semaines qu'est révélée une affaire de violences policières présumées au sein du tribunal de grande instance, ouvert au public en avril, dans le quartier des Batignolles. Un policier stagiaire a été mis en examen samedi après avoir été filmé par la vidéoprotection frappant à terre un détenu qui refusait de regagner sa cellule.