Soupçons de financement libyen : fin de l'audition de Brice Hortefeux

Brice Hortefeux a été ministre de l'Intérieur sous le quinquennat Sarkozy.
Brice Hortefeux a été ministre de l'Intérieur sous le quinquennat Sarkozy. © AFP
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avec AFP , modifié à
L'audition libre de l'ancien ministre Brice Hortefeux, entendu mardi dans l'affaire sur le présumé financement libyen de la campagne de Sarkozy, a pris fin dans la soirée. 

L'ancien ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux est sorti de son audition mardi soir après avoir été entendu pendant une journée par les policiers anticorruption de l'Oclciff, dans l'enquête sur les soupçons de financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy de 2007, a fait savoir son avocat. 

"Clore une succession d'erreurs et de mensonges". Commencée mardi matin, son audition libre s'est terminée peu avant 23h30, a précisé Me Jean-Yves Dupeux, sans donner plus de détails. L'ancien lieutenant de Nicolas Sarkozy, aujourd'hui député européen, est sorti des locaux de l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (Oclciff) à Nanterre, près de Paris, à l'arrière d'une berline noire aux vitres teintées, a constaté un journaliste de l'AFP.

Sur Twitter, Brice Hortefeux a indiqué dès la sortie de son audition : "Témoignant lors d’une audition libre, les précisions apportées doivent permettre de clore une succession d’erreurs et de mensonges."

Sarkozy toujours en garde à vue. La garde à vue de Nicolas Sarkozy, la première dans cette affaire, se poursuivait dans la soirée mardi, dans ces mêmes locaux, selon une source proche de l'enquête à l'AFP. A l'issue de cette garde à vue susceptible de durer jusqu'à 48 heures, il peut être remis en liberté, présenté à un juge en vue d'une éventuelle mise en examen ou convoqué ultérieurement.

Les juges s'intéressent à des flux financiers impliquant des protagonistes liés au régime de l'ancien dictateur libyen Mouammar Kadhafi. D'anciens dignitaires de Tripoli et l'intermédiaire franco-libanais Ziad Takieddine ont évoqué la thèse de versements au profit de la campagne de Nicolas Sarkozy. D'autres responsables de ce pays les ont démentis et l'ancien chef de l'État a toujours rejeté ces accusations. L'enquête, ouverte notamment pour détournements de fonds publics et corruption active et passive, a été élargie en janvier à des soupçons de "financement illégal de campagne électorale". Cette décision fait suite à un rapport des policiers anticorruption de l'OCLCIFF, daté de septembre, qui pointait la circulation d'espèces dans l'entourage de Sarkozy durant la campagne 2007.