Sécurité routière : les patrons peuvent mieux faire, selon un sondage

Seuls 16% des patrons ont mis en place des actions de prévention à destination de leurs salariés en matière de sécurité routière.
Seuls 16% des patrons ont mis en place des actions de prévention à destination de leurs salariés en matière de sécurité routière. © FRANCOIS GUILLOT / AFP
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Aude Leroy, édité par Thibaud Le Meneec , modifié à
Un quart des patrons payent toujours les amendes de leurs salariés en infraction sur les routes, selon une enquête Ifop pour MMA révélée par Europe 1.
INFO EUROPE 1

La semaine de la prévention des risques routiers au travail démarre lundi, et le constat dressé par une enquête Ifop pour MMA n'est pas brillant du tout : 8 patrons de TMP/PME sur 10 ne savent toujours pas que la route est la première cause de mortalité au travail, et seuls 16% ont mis en place des actions de prévention en matière de sécurité routière. Ils sont, toutefois, 91% à connaître leur obligation de dénoncer leurs salariés qui commettent des infractions sur la route.

Baisse de 30% des infractions

Quelques uns respectent d'ailleurs scrupuleusement la loi en vigueur depuis le 1er janvier 2017. C'est le cas de Laurent Galle : avant même que la loi ne s'applique, ce patron d'une entreprise de transports et travaux publics en Île-de-France avait prévenu ses 90 chauffeurs qu'il les dénoncerait à la moindre infraction au code de la route. "C'est à partir de l'année 2018, quand les chauffeurs ont vu l'effet des dénonciations, qu'on a observé une chute très forte, de plus de 30%, de nos infractions" comme un feu rouge ou un stop grillé, un excès de vitesse ou le téléphone au volant. Des amendes qui peuvent atteindre jusqu'à plusieurs centaines d'euros et coûter plusieurs points en moins sur le permis.

" C'est principalement la peur du gendarme qui fait son effet "

"C'est principalement la peur du gendarme qui fait son effet", explique Laurent Galle. Et ce sont "globalement plus les véhicules légers que les poids lourds" qui commettent ces infractions, parmi lesquelles l'excès de vitesse : "1 km/h au-dessus de la limite, c'est un truc classique", raconte le chef d'entreprise.

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Ce patron met un point d'honneur à respecter la loi, à dénoncer ses salariés et à toujours refuser de payer leurs amendes. En revanche, même si le chiffre est en diminution, un quart des patrons aujourd'hui le font toujours, parce qu'ils disent ne pas vouloir nuire à leur relations avec leurs salariés.