Rouen : évacuation d'un squat occupé par près de 200 migrants

L'évacuation de ce bâtiment a démarré à 6h30 ce matin.
L'évacuation de ce bâtiment a démarré à 6h30 ce matin. © DAMIEN MEYER / AFP
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avec AFP
Une ancienne maison de retraite, propriété de la Ville de Rouen illégalement occupée par près d'une centaine de migrants depuis le printemps dernier a été évacuée mardi. 

Les autorités ont évacué mardi matin une ancienne maison de retraite, propriété de la Ville de Rouen illégalement occupée par près d'une centaine de migrants depuis le printemps dernier, ont indiqué des sources concordantes. "Après sollicitation de l'octroi de la force publique par huissier, l'évacuation de ce bâtiment est en cours depuis 6h30 ce matin", a indiqué la préfecture de Seine-Maritime dans un communiqué de presse. "Le Hameau des Brouettes est désormais vidé de la centaine de personnes qui occupait les lieux", a rapporté Florence Capron, membre du réseau Solidarité migrants de Rouen.

Un propriété en cours de vente. Cet immeuble, qui avait abrité jusqu'à 200 migrants, "est une propriété désaffectée de la ville de Rouen qui est en cours de vente", a souligné la préfecture de Seine-Maritime. "Son occupation illégale, depuis le mois de mai 2018, prive le nouvel acquéreur de la jouissance de son bien et constitue par ailleurs un risque pour ses occupants en termes de sécurité incendie et de sécurité sanitaire", a-t-elle ajouté.

La sous-préfète de Seine-Maritime en charge de la politique de la Ville Houda Vernhet a indiqué qu'entre 92 et 94 personnes étaient présentes sur le site. Parmi elles, des "réfugiés statutaires, des demandeurs d'asile, des mineurs isolés, des hommes isolés, très peu de familles". Ces personnes "seront relogées ce soir, en CADA, en CPH, selon leur situation", a précisé Houda Vernhet.

Une partie des occupants avaient déjà quitté les lieux. Selon Florence Capron, une partie des occupants avaient quitté les lieux quelques jours avant l'expulsion. "Ce sont des personnes notamment en procédure de réexamen de leur demande d'asile, il y avait un risque qu'elles soient placées en rétention", a justifié la militante. Vendredi, cinq familles comprenant 18 personnes, ont été relogées par la ville de Rouen, selon le cabinet du maire PS de Rouen Yvon Robert. L'évacuation menée ce jour découle d'une ordonnance du TGI de Rouen rendue en août qui laissait aux squatteurs un délai de deux mois pour quitter les lieux.