Réforme de la SNCF : Philippe Martinez (CGT) dénonce "une campagne mensongère"

Le chef de file de la CGT a promis "une réponse appropriée" des syndicats face à la réforme de la SNCF.
Le chef de file de la CGT a promis "une réponse appropriée" des syndicats face à la réforme de la SNCF. © AFP
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avec AFP , modifié à
Pour le leader de la CGT, la réforme de la SNCF et du rail engagée par le gouvernement est une "attaque gravissime" contre les salariés.

Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a dénoncé mardi la "campagne mensongère" en cours selon lui sur la question du statut des cheminots et des petites lignes, dans le cadre de la réforme de la SNCF annoncée lundi par le gouvernement.

"Une attaque gravissime". "Il faut expliquer, il y a une campagne mensongère qui a lieu en ce moment", a déclaré le responsable syndical à l'antenne de RMC, promettant une "réponse appropriée" des syndicats à une "attaque gravissime". "Le PDG de Renault est un privilégié, oui, les 140 PDG reçus à Versailles par Macron, sont des privilégiés. Mais enfin des salariés qui touchent moins de 2.000 euros par mois, qui travaillent souvent la nuit, le week-end, est-ce que c'est ça être privilégié ?", a-t-il interrogé, critiquant "une vieille méthode de M. Macron de considérer que celui qui a un peu est un privilégié par rapport à celui qui n'a rien du tout".

"Les cheminots sont mal payés". Estimant que "les droits collectifs sont justifiés", le responsable a suggéré d'"améliorer les grilles de salaire des cheminots parce qu'ils sont mal payés". "Les métiers ont évolué, les qualifications ont évolué et le paiement de la qualification n'a pas évolué", a-t-il regretté. 

"Une manœuvre politique énorme". "Évidemment, c'est un sujet sensible et donc on veut rassurer et les usagers et les président de régions", a-t-il expliqué. À propos de la décision du Premier ministre Édouard Philippe de ne pas reprendre les préconisations du rapport Spinetta sur les petites lignes de train, Philippe Martinez a évoqué "une manœuvre politique énorme". "Évidemment, c'est un sujet sensible et donc on veut rassurer et les usagers et les président de régions", a-t-il expliqué. "C'est tellement gros. Vous croyez qu'une entreprise privée quand elle arrivera, elle va maintenir ce qu'on appelle les petites lignes ? C'est ne pas connaître la réalité donc c'est se moquer du monde", a-t-il estimé.