Radicalisation : 73 interdictions de travailler à Roissy en 2015

Les mesures de sécurité ont été renforcées à l'aéroport de Roissy après les attentats du 13 novembre
Les mesures de sécurité ont été renforcées à l'aéroport de Roissy après les attentats du 13 novembre © ERIC FEFERBERG / AFP
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Plus de 70 personnes soupçonnées de radicalisation se sont vues interdire de travailler dans la zone sécurisée de l'aéroport de Roissy depuis janvier.

Depuis le 1er janvier 2015, 73 personnes se sont vues refuser une première attribution, un renouvellement de badge ou retirer purement et simplement leur habilitation, a annoncé vendredi la préfecture déléguée pour la sécurité et la sûreté des aéroports de Roissy et du Bourget. Sur la même période, 587 demandes ont par ailleurs été refusées "pour des raisons liées aux antécédents judiciaires des intéressés".

Après les attentats de novembre à Paris, le préfet délégué avait décidé de réexaminer l'ensemble des 86.000 autorisations d'accès à la zone réservée, en commençant par les 5.000 agents de sécurité en poste. Lors de ce réexamen, "le refus de s'adresser, de rendre-compte ou de recevoir des consignes d'une femme" sera désormais considéré comme une cause justifiant le retrait de l'habilitation, a précisé la préfecture.

Roissy-Charles-de-Gaulle, le principal aéroport français, est l'un des premiers employeurs de Seine-Saint-Denis, fournissant du travail à des milliers de salariés parfois peu qualifiés. Mais, pour travailler dans la "zone sécurisée", il faut obtenir le feu vert de l'État, après une enquête qui peut faire appel aux services de renseignement, pour lutter notamment contre le risque terroriste.